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Pendule en bronze doré figurant la naissance d’Aphrodite anadyomène, signée “Ferdinand Barbedienne à Paris”, 67 x 63 x 25 cm. Estimation : 12 000/15 000 euros. Fontainebleau, dimanche 29 janvier. au moins ! Ainsi, peu de figures allégoriques peuvent s’enorgueillir de la postérité acquise par Aphrodite. La déesse de la beauté et du sentiment amoureux, qui a débuté sa carrière dans les cieux de l’Olympe, est en effet devenue la muse des artistes... au point de devenir l’incarnation du nu idéal, détaché de toute référence mythologique. L’un des plus célèbres éditeurs de bronzes d’art de la seconde moitié du XIXe siècle, Ferdinand Barbedienne, n’a pas échappé à la séduction de la belle. Installée à Paris en 1838, sa fonderie sera récompensée à de nombreuses reprises lors des expositions internationales et maintiendra son activité jusqu’en 1952. Sa spécialité ? Les sujets d’après l’antique déclinés en de multiples variantes, bénéficiant pour leur finition de nouveaux procédés chimiques appliqués à la patine. Notre pendule, exécutée par le fondeur, représente donc Aphrodite au moment de sa naissance, sortant des eaux de Chypre selon le récit d’Hésiode. La déesse, qui tient une couronne de roses au-dessus de sa tête, n’est pas debout sur une coquille comme le veut l’iconographie traditionnelle, mais appuyée sur un globe orné de signes astraux, en référence à sa dimension céleste. Trois amours l’accompagnent, nageant dans les flots et déversant l’onde d’un vase. Ce groupe surmontant le cadran de la pendule, qui emprunte au goût Louis XVI son encadrement de rangs de perles et son noeud festonné prolongé par une guirlande de fleurs, est encore mis en valeur par le socle à plusieurs niveaux, renforçant l’opulence de l’ensemble. De quoi faire bonne figure dans un intérieur...