JEAN-FANÇOIS COLSON (1733 - 1803)

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JEAN-FANÇOIS COLSON (1733 - 1803)
L’incroyable aventure d’un chef-d’œuvre de la peinture française du XVIIIème siècle   Portrait présumé de Charles François Panard (Courville-sur-Eure 1689 –Paris 1765) Toile 81.5x65 cm Cadre : Cadre ancien en bois doré   Provenance :   - Collection Madame Georges Duruy, Paris, 1905 - Collection privée       Littérature :   - Georges Wildenstein, Chardin, Paris, 1921, n°459, non reproduit (Portrait du chansonnier Panard, par Chardin)  - Les Arts, 1905, n°45, p.1-2, reproduit (Portrait du chansonnier Panard, par Chardin)  - Jean Guiffrey et Armand Dayot, J.-B. Siméon Chardin, Paris, 1907, reproduit (Portrait de Panard, par Chardin), cat. 121, reproduit p. 45.        Expositions :   Chardin-Fragonard, Galerie Georges Petit, 1907 (d’après le feuilleton de la Presse, Paris, 16 juillet 1836)       C’est à partir de 1907, avec Jean Guiffrey, que l’ancienne attribution de notre tableau à Chardin est contestée. La paternité de sa composition fut longtemps discutée, passant notamment de Chardin à Duplessis. Notre analyse nous permet aujourd’hui de proposer notre tableau comme l’un des chef-d’oeuvres du fameux portraitiste Jean-François Colson.       Jean-François COLSON était fils de peintre, et baigna dans la peinture dès son plus jeune âge. Jusqu’à sa majorité, il fut l’élève de nombreux maîtres, au gré des perégrinations de ses parents, à Dijon, Lyon, Grenoble, Avignon, Toulouse, ou encore Paris. Ses tableaux de jeunesse rappellent la simplicité des oeuvres de Chardin, ce qui est sans doute la raison pour laquelle notre tableau lui fut longtemps attribué.  Dans ses premières années de carrière, la clientèle de Colson était des plus variées. On connait de lui des portraits de gens de cour, de bourgeois, d’ecclésiastiques, de militaires, de savants, d’hommes de lettres, de musiciens, et encore de comédiens. A partir de 1771, il fut engagé au service de Godefroy Charles Henri de la Tour d’Auvergne, duc de Bouillon (1728-1792), pour lequel il travailla quasi exclusivement comme directeur et ordonnateur de ses bâtiments. A sa mort, il participa aux salons de 1793, 95 et 97, y envoyant des oeuvres anciennes et récentes.   Très critique vis-à-vis de ses contemporains, il entretint des relations houleuses avec les membres de l’Académie royale de peinture et de sculpture ; et ce n’est que dans les derniers mois de sa vie, le 2 décembre 1802, qu’il fut élu à l’Académie des Sciences, des Arts et des Belles-Lettres de Dijon.       Nous retrouvons dans notre portrait l’ensemble des caractéristiques propres aux oeuvres de Jean-François Colson. Dans un format rectangulaire, un homme de trois-quart prend la pose dans une demie-obscurité rendue par un fond sombre et neutre, qui n’empêche cependant pas de voir parfaitement les traits du visage du modèle. La belle harmonie de couleurs sombres, créée par l’arrière plan et le vêtement du modèle, met l’accent sur la délicatesse de la dentelle de son jabot et de ses manches. Le naturel de la pose et la sincérité de l’expression du personnage pris sur le vif nous montrent le talent d’un artiste qui préfère le réalisme à l’embellissement de son modèle.     Le modèle de notre tableau est un homme d’âge mûr, probablement âgé d’une soixantaine d’années, vêtu de la coiffure courte à la mode dans les années 1750. Il est assis derrière un bureau, feuilletant un livre de partitions entouré de feuillets sur lesquels on peut lire l’inscription Chanson... Panard, ainsi que d’un livre sur le dos duquel est gravé le nom de Chaulieu.   Compte-tenu de ces indications, nous pouvons penser qu’il s’agit du très célèbre chansonnier Charles-François Panard (Courville-sur-Eure 1689 - Paris 1765).    Nous savons que Colson fut introduit dans le milieu du théâtre et des lettres par son frère Jean-Claude, qui était comédien à Paris. Ce dernier fut célèbre sous le pseudonyme de Bellecour, et fut doyen de la Comédie Française en 1778, où Panard fut probablement joué de son vivant. Il n’est pas impossible que Jean-François Colson, qui a lui-même écrit des textes, parmi lesquels on cite un recueil de Poésies Légères, ait noué une relation amicale avec le chansonnier par l’intermédiaire de son frère.     Charles François Panard est l’un des grands hommes de la scène littéraire du XVIIIe siècle. Poète, auteur d’opérettes et dramaturge, il est surtout reconnu comme l’un des meilleurs paroliers de chansons que la France ai jamais eu. Il écrivit des couplets «impromptus, plein de facilité, de finesse et de grâce» (Louis Loir, Anecdotes de la vie littéraire, Paris 1876, p.95), et beaucoup compar
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