1910 Brasier 12HP Double-Phaéton

Lot 67
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Estimation :
40000 - 60000 EUR
1910 Brasier 12HP Double-Phaéton
Numéro de série M12-240 Rare 4 cylindres d’avant Première Guerre Mondiale Accessoire d’origine au complet Nombreux documents d’époque Belle patine Carte grise française Le trèfle à quatre feuilles, herbe rare dont la réputation est de porter bonheur, fut choisi par George Richard et son frère pour symboliser leur fabrique de bicyclette à la fin du XIXe siècle. Très vite prospère, les frères Richard se tournent vers la fabrication des « cycles sans chevaux » dont leur premier sera entrainé par un petit mono cylindre développant 3,5 chevaux et qui peut être considéré comme leur première voiture produite entre 1896 et 1902 sous le nom de Poney. De son coté, Charles-Henri Brasier, jeune dessinateur industriel fraîchement diplômé de l’école des Arts et Métiers de Chalons est dessinateur pour la fabrique automobile Mors à l’aube du XXe siècle. Qualifié comme intelligent et ingénieux, Brasier mettra son talent au service de la société en développant le premier moteur à 4 cylindres en V avec allumage par rupteur que l’on peut placer sous le capot d’une voiture. À la vue de ces avancées mécanique, Mors décida d’engager ses voitures en compétitions et il chargea Brasier de les motoriser. Après de nombreux succès, Braiser et Mors eurent quelques conflits d’intérêt notamment due au fait que Charles-Henri exigeait des voitures de plus en plus puissantes ; ces événements eurent pour conséquence la démission de Brasier de l’entreprise Mors en 1901; date à partir de laquelle Mors ne connaitra plus aucune victoire en compétition. Les destins de Brasier et Richard se croisent en 1902 quand Charles-Henri Brasier s’associe avec les frères Richard dans leur entreprise automobile désormais connue sous le nom de Richard-Brasier. Plusieurs voitures verront le jour après cette union mais sans se démarquer de la concurrence et surtout encore très attaché au design de Panhard-Levassor, entreprise dans laquelle Brasier fut employé au début de sa carrière. De grandes études vont alors être entrepris par Richard-Brasier pour développer un certain nombre de brevet mécanique en 1903 comme un carburateur à pulvérisation et réglage automatique permettant de délivrer un débit d’essence constant dans le moteur; c’est grâce à ces ingénieux brevets que l’entreprise connaitra le succès. Grâce au développement de voitures plus puissantes pour la compétition, Richard-Brasier s’engage sur la course Gordon-Benett en 1904 et 1905, considéré comme le championnat le plus prestigieux, la marque remporte les deux saisons consécutives avec Léon Théry pour pilote. Richard, blessé grièvement lors d’une course Paris-Madrid en 1903, laisse Brasier seul dans l’entreprise pendant sa convalescence. L’absence de Richard et la renommée mondiale de la marque suite aux victoires, profite à Brasier qui se fait nommer dirigeant de la marque, rompant son contrat avec Richard en conservant l’usine originelle d’Ivry-Port ainsi que l’emblème du trèfle pourtant déposé par Richard. Le divorce est prononcé en 1905 et les deux parties se trainent l’un et l’autre devant la justice pour usurpation de nom; c’est Richard qui remporte les procès mais il n’utilisera plus jamais son nom. Brasier renommera l’entreprise « Sociétés des Automobiles Brasier » et Richard créera la marque Unic. En 1908, on compte 6 modèles disponible à la commande chez Brasier. Le client doit alors choisir un châssis et un moteur; puis, séparément, une carrosserie en supplément. Les puissances disponibles vont de 15cv à 9 500 francs à 60cv à 25 000 francs, et 6 types de carrosseries sont proposées : -Double Phaeton -Phaeton 1/2 Limousine -Limousine -Landaulet Limousine -Landaulet 3/4 -Berline À partir de 1912, la marque entame son déclin à cause des prix trop élevé des voitures vendues par rapport à leur réelle qualité; les Brasier n’arrivent pas à se détacher des autres marques et les clients commencent à juger ces automobiles trop conventionnelles. De plus, les victoires en compétition qui firent la renommée de Brasier se font de plus en plus rares. Une tentative d’association avec Camille Chaigneau pour renflouer les caisses de la société est un échec et après avoir vendus bâtiments et usines, Brasier mettra la clés sous la porte, n’ayant pas su changer sa politique économique après la Première Guerre Mondiale et engloutie par la crise de 1929. Véritable machine à remonter le temps, cette Brasier 12HP carrossée en double-phaéton est commandée en 1910 par Monsieur Joseph Germain, habitant à la Villa Claire dans le quartier Pont Vivaux de Marseille pour un total de 11 300 francs. Nous avons encore aujourd’hui la trace de ce premier propriétaire conservée dans le dossier grâce aux permis de circulation originaux délivrée par la ville en 1920 et 1924 ainsi qu’une carte postale d’époque figurant deux hommes et cette Brasier. Aujourd’hui dans la même famille
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