La vie de Bonnard livrée aux enchères

«Bonnard aime cette douceur des intérieurs d'hiver quand les portes sont bien closes, et le feu allumé»
Antoine Terrasse


Ce n'est pas un hasard si la vente de la succession d'Antoine Terrasse, petit-neveu de Pierre Bonnard, disparu en décembre 2013, se fait dans la foulée de l'inauguration de l'exposition d'Orsay consacrée à Bonnard. Un tel coup de projecteur sur ce peintre qu'il a tant défendu en tant que spécialiste du mouvement nabi et du postimpressionnisme, devrait stimuler les enchères. Terrasse, qui définissait Bonnard comme «le contemporain de Matisse, et non pas de Monet», a été le maître d'œuvre de l'exposition de l'Orangerie en 1967. L'atelier de Bonnard venait de rouvrir après avoir été mis sous scellés pendant près de deux décennies, pour une sombre histoire de testament qui divisa la famille...

Terrasse partageait sa vie entre Paris, l'Alsace et surtout Fontainebleau. «C'était un poète, se souvient le commissaire-priseur. Sa maison de la rue Paul-Jozon était baignée de musique classique, et les tableaux jonchaient le sol. Rien n'était accroché sur les murs pour faire de la décoration. Quand on dînait à table, il me sortait des tiroirs les merveilleux carnets de croquis de Bonnard à couverture de toile beige ou en reliure de cuir noir, dont une douzaine seront dispersés dans la vente, marqués d'un cachet fait spécialement à cette occasion.»


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