Amilcar CC circa 1922

Lot 28
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Estimation :
15000 - 20000 EUR
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Résultat : 43 200EUR
Amilcar CC circa 1922
Moteur n°742 Châssis n°630 Carrosserie Duval À immatriculer en collection Rêve de gosse Certaines voitures ont une plus belle histoire que d’autres, celle de cette Amilcar est assez succulente. À la découverte de cette automobile, de nombreux sentiments nous sont apparus. Le premier était la joie, celle de voir concrètement qu’il était encore possible, en 2022, de retrouver des avant-guerre passées complètement hors des radars des chasseurs de trésors qui sillonnent la France depuis des dizaines d’années. Le deuxième fut l’étonnement, de voir l’état et la ligne de cette CC, quasiment intacte, malgré soixante-dix ans d’immobilisation. Cela fait de cette Amilcar une petite pépite, à consommer sans modération. Retour dans le passé, nous voici le 2 novembre 1927, dernière trace où nos recherches nous ont menées. Henri Beaupertuis, résidant à Castillon sur Dordogne (aujourd’hui Castillon-la-Bataille) immatricule notre Amilcar. Il en profitera jusqu’en 1936, date à laquelle il cédera la voiture à Pierre Mathieu de Wasquehal (la plaque de Saint-Christophe de la voiture étant toujours présente à son nom), le 10 août 1936 pour être exact. On sait que la famille Mathieu avait une résidence secondaire sur le bassin d’Arcachon. Il y a donc fort à parier que la voiture servait pour la maison de vacances et qu’elle n’a donc jamais usée ses gommes sur les routes du Nord. Nous voilà maintenant dans les années cinquante, Monsieur Pierre Mathieu est toujours propriétaire de l’Amilcar qui se trouve à côté du bassin d’Arcachon. Un jeune garçon en vacances passe souvent devant la maison de son voisin, et y devine une belle voiture de sport endormie. Il passera devant des centaines de fois, et l’automobile ne quittera jamais son esprit. Vingt ans plus tard, nous sommes en 1972, alors qu’il est maintenant un jeune homme, il prend son courage à deux mains et demande à la veuve de Monsieur Mathieu si elle souhaite se séparer de l’auto, ce à quoi elle répondra positivement. Voilà, son rêve de rêve de gosse va se réaliser. C’est certain, il va vite la remettre en route. Le petit quatre cylindres n’est pas équipé pour un démarreur, ce qui correspond avec son petit numéro dans la série et le numéro de châssis, on notera qu’il n’est pas bloqué. La pointe bordino est particulièrement belle sur cet exemplaire, et les ailes qui vont de l’avant jusqu’à l’arrière de la CC en un coup de crayon lui donnent une ligne sublime. Amilcar s’est fait connaître dans les an - nées 1920 par ses voiturettes et cyclecars, petites voitures légères, sportives et aussi performantes que des automobiles de plus grosses cylindrées. Il faut se rappeler qu’à cette époque la France sort péniblement de la guerre. L’Etat cherche à relancer l’économie par l’industrie et bien sûr l’automobile. Il crée une réglementation sur les cyclecars qui réduit la taxe annuelle de cette nouvelle catégorie de petites voitures, moins taxées que les véritables automobiles. C’est ainsi que de nombreux constructeurs vont se lancer dans la fabrication de cyclecars. Ces créations originales et simplistes seront la résultante d’un compromis entre le motocycle et la voiturette. De nombreux cyclecars se feront remarquer en compétions. L’aventure Amilcar est née de la rencontre de quatre hommes : André Morel et Edmond Moyet pour la partie technique et Emile Akar et Joseph Lamy pour la partie finance (dont l’anagramme donnera Amilcar). La première réalisation de la marque présentée au Salon de Paris en 1921 est le type CC qui rappelle l’automobile Le Zèbre d’avant-guerre car son concepteur Edmond Moyet était auparavant employé de la marque. Il s’agit d’un véhicule à deux places d’un poids plume de 350 kg entraîné par un moteur quatre cylindres de 903 cm 3 à soupapes latérales développant 23 ch avec une boîte de vitesses à trois rapports. L’essieu en U avec insert de bois a laissé place à sa version améliorée, qui a équipé quelques CC et les CS Dans le coffre arrière, nous avons retrouvé : clefs à roue, capote et housse ainsi que la magnéto Saga emballée dans du papier journal hors d’âge. Le tableau de bord est bien complet, avec le Saint-Christophe de Pierre Mathieu dont la veuve a vendu l’automobile en 1972 à l’actuel propriétaire. L’état général de la voiture est assez époustouflant vu son état d’origine, tous les bois que nous avons pu observer sont sains et la caisse est quasiment exempte de corrosion perforante. Mais le destin est parfois capricieux. Par malheur pour lui, et peut être bonheur pour nous, la restauration/remise en route de la voiture ne sera jamais effectuée et c’est avec une petite part de regret que le jeune homme des années 50 a vu son Amilcar quitter le garage, où elle hibernait depuis 1972. La plaque avec l’adresse parisienne, la première d’Amilcar. L’ossature bois de la pointe est en très bon état. Phare bas pour éclairer la chaussée, flèches directionnelles, bouton en bakélite, levier de vitesse façon traction, sont autant de témoignag
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