DUMAS père (Alexandre). Manuscrit autographe... - Lot 122 - Osenat

Lot 122
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DUMAS père (Alexandre). Manuscrit autographe... - Lot 122 - Osenat
DUMAS père (Alexandre). Manuscrit autographe intitulé « Eugène Delacroix », signé en 5 endroits, dont 2 de son paraphe. 67 ff. in-plano de papier bleuté (44,5 x 28 cm), foliotés 1 à 63 (avec des n° 1bis, 19bis, 19ter, et un second n° 20), montés sur onglets et reliés en un volume de demi-maroquin grenat, dos à nerfs cloisonné et fleuronné ; reliure frottée avec coins fortement émoussés, garde volante supérieure détachée et maladroitement restaurée (reliure de la fin du XIXe siècle). SERIE DE 17 ARTICLES dont une introduction, publiés dans son journal Le Mousquetaire du 26 mai au 2 septembre 1855, et consacrés aux tableaux présentés par Eugène Delacroix à l'Exposition universelle tenue à Paris cette année-là. Alexandre Dumas, qui vouait une grande admiration à l'artiste et collectionnait depuis 1829 ses tableaux, évoque ici des œuvres aussi célèbres que La Mort de Charles le Téméraire, La Noce juive, Les Femmes d'Alger ou L'Assassinat de l'évêque de Liège, au cœur de causeries élargies à toutes sortes de sujets connexes (par exemple Walter Scott), agrémentées de commentaires, récits, dialogues. Il émaille ses articles de citations, dont, courageusement face au régime impérial, trois citations de Victor Hugo extraites de son recueil Les Chants du crépuscule (ff. 20-21, f. 28, et 34-35). Manquent cependant ici le dernier article de la série, paru le 3 septembre 1855, ainsi que 3 passages (occupant la totalité d'un article, les trois quarts d'un autre, et un long passage d'un troisième) où il donnait des citations extensives de ses propres œuvres. « UN JOUR LA REVOLUTION DE JUILLET ECLATA. CE FUT UN JOUR DE FRATERNITE ETRANGE, par toute la France on se rencontrait, on criait aux [armes] et l'on marchait au feu comme si l'on se connaissait depuis vingt [ans]. Trois jours suffirent : le troisième jour éclaira le triomphe. Les combattans se jettèrent dans les bras les uns des [autres], il semblait qu'on venait de conquérir le monde. Chacun ressentit les effets de son enthousia[sme]. Le poète dans son cabinet de travail, le peintre dans son atelier. LE PEINTRE DEVINT POETE, LE POETE DEVINT PEINTRE. HUGO PRIT UN PINCEAU ET FIT LE TABLEAU SUIVANT : « FRERE, ET VOUS AUSSI, VOUS AVEZ VOS JOURNEES / [Vos] victoires, de chênes et de fleurs couronnées, / Vos civiques lauriers, vos morts ensevelis, / Vos triomphes si beaux à l'aube de la vie, / Vos jeunes étendards troués à faire envie / À de vieux drapeaux d'Austerlitz... [suivent 6 autres strophes de ce poème de Victor Hugo sur la révolution de Juillet, extrait du recueil Les Chants du crépuscule]. DELACROIX PRIT LA PLUME ET ECRIVIT CETTE GRANDE PAGE INTITULEE LE 28 JUILLET 1830 [LA LIBERTE GUIDANT LE PEUPLE]. La Liberté franchit une barricade au milieu du feu, elle est escortée par les gamains et les hommes du peuple, ces véritables combattants de Juillet. Vous la trouverez dans le pan coupé à gauche, près de La Chasse au lion, au-dessous de Jésus au Jardin des oliviers... Regardez ce tableau avec soin, il a une grande qualité. C'est de vivre de la vie de 1830, c'est de respirer l'atmosphère chargée de poudre des trois jours, c'est de grouiller sous le soleil de Juillet. Ah regardez cela : ce sont de vrais pavés, de vrais gamains, de vrais hommes du peuple... » Les deux feuillets foliotés 20 offrent deux versions différentes du début d'un des articles. Provenance : Henri Monod (vignette ex-libris à sa devise « liber libro » sur le premier contreplat et monogramme doré sur l'angle supérieur droit du premier plat ; n° 1078 de la 2e partie de sa vente aux enchères, Paris, 3-6 novembre 1920).
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