TOULOUSE-LAUTREC (Henri de). Lettre autographe... - Lot 64 - Osenat

Lot 64
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TOULOUSE-LAUTREC (Henri de). Lettre autographe... - Lot 64 - Osenat
TOULOUSE-LAUTREC (Henri de). Lettre autographe signée « Harry » à sa mère. [Paris], « vendredi » [juin 1891]. 4 pp. in-8. Henri de Toulouse-Lautrec collaborait à l'illustration de plusieurs périodiques. Jules Roques, directeur du journal Le Courrier français lui fit une mauvaise façon : non seulement il ne lui remit pas le paiement convenu, mais encore il plaça en vente aux enchères plusieurs des dessins originaux qu'il avait reçus. Le peintre lui intenta un procès et obtint gain de cause. « Ma chère maman, votre lettre nous a tous douloureusement impressionnés. Mais Bourges [le DOCTEUR HENRI BOURGES, dont il peignit le portrait, et avec qui il partagea un logement à Paris de 1887 à 1893]] voudrait avoir des détails sur le genre de paralysie, savoir si elle est localisée dans la bouche, l'œil, ou générale de la face. Ce dernier cas étant bien moins dangereux. Je connais plusieurs peintres qui ont été attaqués de la sorte et qui vivent avec. D'ailleurs tous ceux qui travaillent en plein air y sont voués. L'avenir m'en réserve sans doute autant. Tante Émilie, son époux et son frère sont arrivés. Je ne les ai point encore vus. J'ai revu Gabriel [son cousin Gabriel Tapié de Céleyran] qui m'a dit avoir beaucoup travaillé, et profité de son expérience. Son père va venir. Ma jaunisse est finie et vous pourrez compter me voir à la fin de juillet ou au début d'août. Vous seriez bien aimable si vous pouviez vers le 14 juillet, date mémorable, M'ENVOYER QUELQUE SESTERCE, POUR DISTRIBUER A DES TRAFIQUANTS DE DIVERSES ESPECES. Si vous le pouvez, vous me feriez g[ran]d plaisir. Car M. ROQUES ME FAIT ATTENDRE INDEFINIMENT SES PAIEMENS et que n'ayant pas de convention écrite, j'ai bien peur d'être dans le lac. Fiez-vous à l'honnêteté des gens ! Je baise vos mains, si chères, et rappelez-moi à Louis et ma tante. Yours... » MERE DU PEINTRE, ADELE TAPIE DE CELEYRAN, COMTESSE DE TOULOUSE-LAUTREC (1841-1930), lui apporta un soutien actif à ses débuts artistiques, et lui conserva sa tendresse quand, considéré comme ayant déchu, il rompit à contrecœur avec son milieu. Elle ne l'abandonnerait qu'à la fin de sa vie quand il multiplierait les excentricités.
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