MONET (Claude). Lettre autographe signée... - Lot 52 - Osenat

Lot 52
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MONET (Claude). Lettre autographe signée... - Lot 52 - Osenat
MONET (Claude). Lettre autographe signée [à Gustave Geffroy]. Giverny (Eure), 8 décembre 1919. 4 pp. au crayon, soit 2 in-8 et 2 in-8 oblong, en-tête imprimé à son adresse de Giverny. « Cher ami, j'étais inquiet de vous, n'ayant pas eu de réponse à ma dernière lettre. J'avais demandé de vos nouvelles à NOTRE VIEIL AMI CLEMENCEAU qui une première fois n'avait pu m'en donner, mais dimanche passé, il m'a rassuré sur votre sort, ayant appris que vous aviez été assez malade et que vous vous en étiez tiré et alliez bien. C'est le principal et je m'en réjouis, mais si vous en avez le temps, un petit mot me le certifiant me ferait plaisir. Ici, la maison est toute détraquée, étant depuis trois mois sans domestiques aucuns, ce qui rend la charge bien dure pour ma pauvre Blanche [fille d'Alice, Blanche Hoschedé avait étudié la peinture auprès de Claude Monet, et avait épousé le fils de celui-ci, Jean] qui n'a plus le temps de s'occuper de moi, et puis LA MORT DE RENOIR EST POUR MOI UN COUP PENIBLE, AVEC LUI DISPARAIT UNE PARTIE DE MA VIE, LES LUTTES ET LES ENTHOUSIASMES DE LA JEUNESSE. C'est bien dur et me voilà le survivant de ce groupe [Auguste Renoir venait de mourir le 3 décembre 1919]. CLEMENCEAU, TOUJOURS FIDELE, VIENT SOUVENT ME VOIR, CELA LUI SEMBLE FAIRE DU BIEN DE VENIR CAUSER D'AUTRE CHOSE, ET EN MEME TEMPS IL ME RECONFORTE, QUEL HOMME. Comme il y a longtemps que nous ne [nous] sommes vus. Cher ami, je vieillis, quoique l'on en dise. Je ne bouge plus et ne vais plus à Paris. Cette ville me fait peine. Venez donc déjeuner avec Clemenceau. Votre fidèle Claude Monet. » Sur Gustave Geffroy, voir ci-dessus le n° 47.
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