VERLAINE (Paul). Lettre autographe signée... - Lot 95 - Osenat

Lot 95
Aller au lot
Estimation :
800 - 1000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 1 170EUR
VERLAINE (Paul). Lettre autographe signée... - Lot 95 - Osenat
VERLAINE (Paul). Lettre autographe signée à l'écrivain et journaliste Léon Guillet. [S.l.], 21 janvier 1869. 3 pp. in-8. « Si je ne vous ai pas REMERCIÉ PLUS TÔT DE VOTRE TRÈS AIMABLE ANNONCE [peut-être pour son recueil FÊTES GALANTES, qui serait achevé d'imprimé le 20 février], c'est que je comptais le faire de vive voix mardi dernier, chez Mlle Adèle Aimée [?] où des circonstances imprévues m'ont à mon grand regret empêché de me rendre : merci donc de tout cœur, mon cher Guillet. Maintenant, vous m'avez demandé de vous donner quand j'en aurai des nouvelles littéraires ou autres [Léon Guillet qui collaborait alors à La Presse libre, périodique qui deviendrait La Réforme en mai 1869]. En voici sur VICTOR HUGO, que je sais très exactes et que je crois complètement inédites. IL A EN PORTEFEUILLE, outre les œuvres annoncées depuis q[uel]q[ue] temps UNE FÉERIE ÉNORME EN VERS, INTITULÉE MANGERONT-ILS ? [comédie en vers écrite en 1867, qui ne serait publiée qu'en 1886 dans le recueil posthume Théâtre en liberté]. C'EST PARAÎT-IL UN CHEF-D'ŒUVRE DE FANTAISIE BURLESQUE. Le volume de NOUVEAUX CHÂTIMENS qui doit bientôt paraître comprend entr'autres 2 poèmes dont le 1er est la MORT DE ST-ARNAUD [le maréchal de France Armand-Jacques Leroy de Saint-Arnaud, un des acteurs du coup d'État de 1851, mort en 1854]. Le jour de l'Alma, le maréchal, que déchire le remords du 2 Xbre et qui se sent mourir de la dysenterie, cherche la mort du soldat , les balles n'en veulent pas, malgré la sombre bravoure qu'il déploie, et force lui est, après la bataille gagnée, de mourir – ô châtiment ! – dans la "merde" dont il n'aurait jamais dû sortir. Le second poème dont le titre m'échappe [LES TROIS CHEVAUX] est ainsi conçu : 3 chevaux, l'un de labour, l'autre de course, le 3e de guerre, parlent. L'un décrit ses peines très longuement, l'autre ses plaisirs non moins longuement. Le cheval de guerre se borne à crier "Vive l'empereur !". Voilà mon paquet pour aujourd'hui. Une autre fois je tâcherai d'en savoir plus. La plus belle fille du monde... » Paul Verlaine, Correspondance générale, Paris, Fayard, vol. I, 2005, n° 69-1, dans une édition incomplète du premier paragraphe.
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue