STENDHAL (Henri Beyle, dit). Lettre autographe... - Lot 94 - Osenat

Lot 94
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STENDHAL (Henri Beyle, dit). Lettre autographe... - Lot 94 - Osenat
STENDHAL (Henri Beyle, dit). Lettre autographe signée « H. Beyle » en anglais, [à Frederick Yates]. S.l., « 15 feb[ruar]y » [1827]. 1 p. in-folio, papier jauni, fentes aux pliures restaurées au verso. « Sir, I thank you very much for the ti[c]ket you sen[t] me. By some mistake of the devils, they refused admittance but to the upper galleries, so I have not seen the performance. But in Lancaster, in the last August, I have admired the efficacity and energy of your mimickal powers. I thank you anew, Sir, and pray to believe me your most obliged servant... » — Traduction : « Monsieur, je vous remercie beaucoup pour le billet que vous m'avez envoyé. Par quelque malentendu diabolique, ils m'ont refusé l'accès aux galeries supérieures, de telle sorte que je n'ai pas vu la représentation. Mais à Lancaster, en août dernier, j'ai admiré l'efficacité et l'énergie de vos facultés mimétiques. Je vous remercie de nouveau, Monsieur, et prie de me croire votre très reconnaissant serviteur... » LE COMÉDIEN ANGLAIS FREDERICK YATES parlait bien le français pour avoir servi en France sous les ordres de Wellington pendant les guerres impériales, et pour y avoir fait une tournée théâtrale dans sa jeunesse. Il revint à Paris en février 1827, et donna deux représentations dans la salle du théâtre Comte. Dans une lettre à Sutton Sharpe du 22 février 1827, Stendhal parle de Frederick Yates comme de « l'acteur qui a réussi ici ». — STENDHAL ANGLOPHILE ET ANGLOPHONE. Il apprit l'anglais dans sa jeunesse en arrivant à Paris, et s'attacha à lire les grands auteurs dans le texte. Ayant rencontré Lord Byron à Milan en 1816, il fréquenta ensuite à Paris des Anglais qui devinrent pour plusieurs des amis proches, comme Sutton Sharpe, Sarah de Tracy ou Edward Edwards. Il assistait par ailleurs régulièrement à des lectures de littérature anglaise chez le peintre et écrivain Étienne Delécluze. S'il lisait des revues anglophones, il y collaborait également, donnant des contributions régulières à des périodiques comme Paris Monthly Review, London Magazine, New Monthly Review, Endinburgh Review, Athenæum... Son premier pamphlet littéraire fut consacré à Racine et Shakespeare, et ses ouvrages en général furent rapidement traduits pour le lectorat anglais. Enfin, il effectua plusieurs voyages en Angleterre, en 1817, en 1821 (un mois) et en 1826 (trois mois).
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