Luc-Olivier MERSON (1846-1920) La poésie... - Lot 22 - Osenat

Lot 22
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Luc-Olivier MERSON (1846-1920) La poésie... - Lot 22 - Osenat
Luc-Olivier MERSON (1846-1920) La poésie dans l’Antiquité (Projet de décors pour l’Opéra Comique) Huile et encre sur papier calque marouflé sur carton de montage 33.3 x 56.5 cm Peint vers 1896-98 Oil and ink on tracing paper mounted on cardboard, 13 7/64 x 22 1/4 in Provenance: Collection Raingeard de La Blétière, Pornic (au début au XXe siècle). Acquis auprès de la famille du précédent par l’actuel propriétaire. Luc-Olivier Merson, peintre pompier marqué par l’esthétique symboliste et onirique de l’Esprit Fin de Siècle, est aujourd’hui moins connu que Puvis de Chavannes, Ker-Xavier Roussel et Maurice Denis, mais connut les mêmes succès que ces derniers en tant que grand peintre décorateur. Fils du peintre nantais Charles-Olivier Merson, son fils Luc-Olivier est élève d’Isidore Pils aux Beaux-Arts de Paris, et obtient le Prix de Rome en 1869. Fort de ce sésame et de son talent, Merson grimpe toutes les marches de la gloire officielle, tout en restant à l’écoute des avant-gardes françaises. Entre peintre de mode et peintre de conviction, Merson s’implique dans l’art symboliste teinté d’historicisme. Son chef d’oeuvre de La fuite en Egypte de 1870, conservé au Museum of Fine Arts of Boston, en est un brillant exemple. Peintre de tous les succès, suscité par l’Etat et de chacun, Merson, en 1896, est au sommet de sa gloire. C’est à ce moment qu’il conçoit la présente oeuvre. En effet, suite à l’incendie de la Salle Favart en 1887, l’architecte Louis Bernier commande à Merson trois peintures pour faire renaître l’Opéra Comique. L’ensemble doit être achevé en vue de l’Exposition Universelle de 1900, pour faire la vitrine du savoir-faire français. Merson se voit confier la réalisation des trois peintures de l’escalier Marivaux. Pour le plafond, L’Hymne, l’Elégie et la Chanson, et pour les deux murs, La Musique au Moyen-Âge et La Poésie dans l’Antiquité. Deux des trois études étaient jusqu’à présent identifiées, et la présente étude pour La Poésie, inconnue jusqu’à ce jour, conservée par la même famille depuis plus d’un siècle, constitue le chaînon manquant de la commande de l’Opéra Comique. Dans cette étude poussée pour La Poésie, Merson met en scène dans la partie inférieure droite une allégorie de la Source, incarnée par une nymphe allongée dans une pose faussement pudique et envoutée par Pan, dieu de la Nature, jouant de sa flûte à ses côtés. A l’opposé, se trouve un poète pensif allongé sur un tertre, bénéficiant de l’inspiration d’une muse jouant de la lyre et d’un Putto (Cupidon dans la version finale). On remarque dans cette version préparatoire la présence d’une biche, certainement jugée par la suite superflue par Merson qui ne l’inclue pas dans la version finale.
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