L’IMPERATRICE JOSEPHINE PARIS, MANUFACTURE... - Lot 159 - Osenat

Lot 159.bis
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L’IMPERATRICE JOSEPHINE PARIS, MANUFACTURE... - Lot 159 - Osenat
L’IMPERATRICE JOSEPHINE PARIS, MANUFACTURE DE DIHL ET GUERHARD  Assiette pour coupe le fruit du service à dessert de l’Impératrice Joséphine de Beauharnais, entièrement dorée à l’imitation du vermeil, ornée au centre en or mat des grandes armes de l’Impératrice, l’aile également à fond or décorée de rosettes, frise de feuilles de liseron et frise de feuillages, également en or mat. Marquée à la vignette en rouge : Mre de Dihl et Guérhard à Paris.  Epoque Empire, vers 1811-1813.  D. 24,5 cm.  B.E. (rayures- un cheveu au dos) Provenance :  - Impératrice Joséphine de Beauharnais (1763-1814)  - Prince Eugène de Beauharnais, Vice-Roi d’Italie prince de Venise. - Vente Christie’s, 14 avril 2011. - Collection privée Historique : En refusant pour excès de sévérité le service Egyptien en porcelaine de Sèvres qu’elle avait commandé à la manufacture impériale avec le crédit de 30.000 francs que Napoléon lui avait accordé à la suite de leur divorce, Joséphine se tourne vers la manufacture privée parisienne de Christophe Dihl et commande un important service à dessert de 213 pièces qui sera livré entre mai 1811 et 1813, pour une somme totale de 46 976 francs. Ce service comprenait notamment 80 assiettes à tableaux et 24 assiettes pour couper le fruit à fond entièrement en or, portant au centre les armoiries de l’Impératrice. De son côté, à une date inconnue, mais antérieure à la mort de sa mère en 1814, le prince Eugène de Beauharnais passe également commande d’un service semblable auprès de la manufacture de Dihl et Guérhard. Le service du prince Eugène est d’une composition légèrement plus réduite, comportant 48 assiettes à tableaux mais également 24 assiettes à fond or décorées au centre du monogramme E du prince Eugène. La plupart des pièces du service sont enregistrées sous le numéro 430 de l’inventaire après décès de l’Impératrice, dans les rubriques consacrées à la porcelaine riche (1814). A la mort de Joséphine, le prince Eugène hérite du service de sa mère. En 1816, il réunit les deux services au palais de Leuchtenberg à Munich. L’ensemble est envoyé à Saint-Pétersbourg en 1839 à l’occasion du mariage du dernier enfant du prince Eugène, Maximilien, troisième duc de Leuchtenberg (1817-1852), avec la grande duchesse Maria Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier. Il demeure la propriété des ducs de Leuchtenberg jusqu’à son séquestre au lendemain de la Révolution russe et à son entrée dans les collections du musée de l’Ermitage pour 93 d’entre elles, le reste des services sera vendu par les Soviets. Le musée du château de Malmaison conserve 53 pièces de ce service dont 36 ornées de peintures dites à tableau.  La Manufacture de porcelaine de Dihl et Guérhard est l’une des rares manufactures parisiennes nées sous l’ancien régime à avoir survécu à la révolution française et rencontré un grand succès au début du XIXe siècle. Les recherches de Dihl sur les couleurs, les variétés de fonds obtenus, imitant l’agate, le lapis, le jaspe, l’écaille, le vermeil ou le bronze patiné à l’antique, associées aux pinceaux de peintres talentueux, Le Guay ou Sauvage mais également Drölling, Demarne ou Swebach permet à la manufacture d’être considérée à la fin du XVIIIe siècle et sous l’Empire comme l’une des premières en Europe. Dihl tente ainsi de hisser la porcelaine à un rang supérieur dans la hiérarchie des arts. Napoléon se tourne ainsi vers cette manufacture particulière et non pas vers la manufacture de Sèvres pour offrir en 1804 au Roi Charles IV d’Espagne une table en bronze doré ornée de plaques peintes par Le Guay et Sauvage (Régine de Plinval de Guillebon, Faïence et Porcelaine de Paris, XVIIIe -XIXe siècle, 1995, p. 294). La qualité de la dorure des assiettes des services de Joséphine et d’Eugène ne fait pas mentir Gouverneur Morris, représentant des Etats Unis à Paris lorsqu’il notait dans son journal en 1789 au sujet d’achats pour Georges Washington chez Dihl et Guérhard : « nous trouvons que la porcelaine ici est plus élégante et meilleur marché que celle de Sèvres ». Atalia Kasakiewitsch, « Das Service des Eugène de Beauharnais », Keramos, n°141, juillet 1993, p. 13-32.
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