ARNAULT ANTOINE-VINCENT ET ETIENNE-HENRI... - Lot 143 - Osenat

Lot 143
Aller au lot
Estimation :
8000 - 12000 EUR
ARNAULT ANTOINE-VINCENT ET ETIENNE-HENRI... - Lot 143 - Osenat
ARNAULT ANTOINE-VINCENT ET ETIENNE-HENRI MÉHUL. Chant lyrique pour l’inauguration de la statue votée à Sa Majesté l’Empereur et Roi, par l’Institut national. Paris, Imprimé par la classe des Beaux-Arts, [1807] , très grand in-4 (359 x 268 mm) de [2] ff., 72 pp. de musique gravée, reliure de l’époque maroquin rouge, dentelle de roses en encadrement sur les plats, lyres aux angles, inscription en lettres dorées sur le plat supérieur A Son Excellence Monseigneur Fouché Ministre de la Police, dos lisse orné de fers spéciaux, roulette intérieure, doublures et gardes de soie bleu ciel, tranches dorées. Très rare ouvrage, resté inconnu de Monglond. Arnault était chef de l’Instruction Publique au ministère de l’Intérieur et fut couché sur le testament de Napoléon pour 100 000 F. Méhul, ancien élève de Glück, reste comme l’inoubliable auteur du très républicain Chant du Départ. Dès 1805, l’Institut décide de célébrer les victoires napoléoniennes en commandant à ses frais une statue du vainqueur au sculpteur Philippe-Laurent Roland. Elle est inaugurée en 1807. «Un discours du secrétaire perpétuel célébra le héros : «Il n’appartient qu’au burin de l’Histoire et à la langue des Beaux-arts de célébrer de tels bienfaits... Disciples d’Euterpe, préparez vos chants !» Les disciples d’Euterpe, c’était le grand Méhul, c’était aussi Arnault qui avait écrit les paroles d’une cantate (...) : son élucubration qui mettait en scène les Muses se disputant - on pourrait dire se chamaillant - à qui apporterait la première son hommage à l’Empereur, et Apollon rétablissant entre elles la concorde, ne dut guère inspirer Méhul, digne d’un meilleur sort. L’Académie des beaux-arts goûta cependant la partition de celui-ci puisqu’elle la fit graver à ses frais. Elle existe, il serait intéressant de pouvoir la juger...» (H. Lemonnier, La Statue de Napoléon Ier du Palais de l’Institut, in Le Bulletin de l’Art, 10 déc. 1920). Titre-frontispice entièrement gravé avec N rayonnant. Seule la bibliothèque de Grenoble semble posséder un exemplaire du texte de ce chant, sans la partition. Précieux exemplaire somptueusement relié pour Fouché, l’un des personnages les plus influents et les plus craints du moment. Le livre est introuvable et cette provenance est de la plus grande rareté. Quelques rousseurs éparses. Joseph FOUCHÉ, duc d’Otrante Ministre de la Police (1759-1820) Le célèbre ministre de la police de Napoléon naquit à Nantes d’un père officier de la marine marchande. A vingt-deux ans, il entre au séminaire chez les Oratoriens. Professeur de physique, il rencontre à Arras Robespierre et Carnot et son destin est alors fixé. Il marque son passage comme député de la Montagne par la féroce répression de l’insurrection lyonnaise puis s’oppose à Robespierre lors du 9 thermidor. Il est nommé ministre de la Police sous le Directoire et de 1804 à 1810. Champion du renseignement, il crée un bulletin quotidien qui reprend les dépêches importantes de ses agents secrets et que l’Empereur lit tous les jours, même dans ses plus lointaines campagnes. Révoqué en 1810 pour intelligence avec l’ennemi, il ne retrouvera son poste que durant les Cent-Jours. Il est exilé comme régicide en 1815. Provenance : Vente Collection Gérard Souham, Osenat Fontainebelau, lot 110, expert : Anne Lamort. Collection privée.
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue