PIANO FORTE en bois et placage d’acajou.... - Lot 189 - Osenat

Lot 189
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PIANO FORTE en bois et placage d’acajou.... - Lot 189 - Osenat
PIANO FORTE en bois et placage d’acajou. Repose sur quatre colonnes à anneaux en bronze doré réunies par une lyre centrale à motif sculpté d’un « N ». Motifs d’ornementation au N en bronze ciselé sur les côtés. Clavier de six octaves, sommier de chevilles à droite, les cordes obliques et leurs pointes d’accroche sont réparties le long de la table d’harmonie. Signé de « Louis GAIDON, épinette, clavecin et piano-forte, 87 rue Saint-Denis à Paris ». Il porte une étiquette imprimée, encadrée sur la table d’harmonie : « Piano forte Louis Gaidon conçu et réalisé, pour la cour Impériale, de 1811à 1813.Après la chute de Napoléon 1er, le professeur Bernard Jullien devint propriétaire de cet instrument. Ce piano forte, qui fut joué par des Maître Illustres, demeura dans son état d’origine grâce aux soins diligents que lui porta la famille Jullien pendant cent trente ans, dans son hôtel du Marais En 1953, Jean Farger, expert en pianos, clavecins et harpes, l’acquit de l’héritière d’Adolphe Jullien, critique musical et théâtral (successeur d’Hector Berlioz et d’Ernest Reyer) au « Journal des Débats ». H : 90 – L :182.5 – P : 77 cm T.B.E. Epoque Empire. Provenance : Collection privée (Fontainebleau) Historique des propriétaires successifs : Louis GAIDON, (Paris 1751-1819) Fut l’apprenti d’un habile artisan Jean-Claude Bayen puis ouvrier de Sébastien Erard. Il ouvrit à la fin du siècle un modeste atelier de réparation d’épinettes et clavecins. Quelques années plus tard il agrandit ses locaux et entreprit la fabrication de piano-forte, instruments qui concurrençaient le clavecin. Les ateliers étaient situés au fond d’une cour au 87 de la rue Saint-Denis à Paris. Louis Gaidon jouissait de la meilleure réputation quand il fut chargé de fabriquer pour la cour impériale l’instrument dont il est ici question. Louis Gaidon mit près de deux ans à produire ce piano forte n° 17, sorti de son atelier, portant sur la lyre le monogramme de l’empereur Napoléon 1er fut livré pour la cour à la fin de l’année 1813. Il mourut au cours de l’été 1819. Veuf, sans enfant, ses deux neveux partagèrent ses biens. Les frères Gaidon fondèrent en 1821, chacun de leur côté, une fabrique de pianos. Ils obtinrent des médailles aux expositions de 1834, 1844 et 1867. Bernard JULLIEN (1752-1826) Bernard Julien, maître ès-arts de l’Université de Paris, devint professeur au collège de Navarre. Après la Révolution, il fut nommé professeur au Prytanée militaire de Saint-Cyr. Il écrivait à un ami : « je te dirai tout bas que quand Bonaparte était à Paris, je lui traduisais les journaux d’Angleterre… ». Sainte-Beuve nous apprend qu’il était fort instruit de littérature anglaise et habitué du salon de Madame de Beaumont (maîtresse de Chateaubriand). Bernard Jullien avait participé au coup d’état du 18 brumaire an VIII (novembre 1799) et eut le privilège d’assister à NotreDame à la cérémonie du sacre de l’empereur (2 décembre 1804). Monsieur et madame Jullien furent invités à maintes reprises aux réceptions de la cour impériale. Marcel-Bernard JULLIEN (1798-1881) Fils de Bernard, docteur ès-lettres et licencié ès-sciences, professeur au collège Sainte-Barbe, puis de rhétorique au collège de Bourbon-Vendée, quatre ans plus tard à Saint-Maixent et enfin principal du collège de Dieppe. En 1836 il quitta ce poste pour Paris où il acheta un vieil hôtel particulier dans le Marais, l’Hôtel Vaton (appelé aussi Hôtel Havis) au 10 de la rue du Puits (aujourd’hui rue Aubriot). Professeur libre, il donna des cours à l’Athénée Royal et en 1843 devint pour 25 ans rédacteur en chef de le Revue de l’Instruction Publique. Il fut l’ami de Quicherat et de Littré au dictionnaire duquel il contribua grandement. En 1832 Chopin se serait fait entendre sur ce piano-forte. L’épouse de Marcel-Bernard Jullien, excellente pianiste et harpiste, enseigna la musique à son fils dès l’âge de cinq ans sur ce piano-forte qui figure dans l’inventaire fait en 1848. Jean-Lucien Adolphe JULLIEN, critique musical (1845-1932) Adolphe Jullien naquit dans cet hôtel du Marais. Il donna son premier article de critique musical au Ménestrel du 19 décembre 1869 sur le Paradis et la Péri de Schumann. A partir de cette époque il collabora activement à de nombreuses revues : Revue et Gazette Musicale, Le Ménestrel, La Chronique Musicale, La Revue Contemporaine, Le Courrier Littéraire, Le Moniteur du Bibliophile, La Revue de France, La Revue Britannique, Le Figaro… Il prit la défense de musiciens alors contestés comme Schumann, Berlioz ou Wagner. Il écrivit le feuilleton musical du Français à partir de 1872. Il publia des études fouillées : La cour et l’opéra sous Louis XVI (1878), la comédie et la galanterie au XVIIIème siècle, l’histoire du costume au théâtre. Mais c’est dans le domaine musical que ses écrits feront date : Goethe et la musique (1880), Richard Wagner sa vie ses œuvres (1886), Hector Berlioz sa vie ses œuvres (1888), Musiciens d’aujourd’hui (1892), Ernest Reyer biographie critique (1909), Music
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