LULLIN DE CHATEAUVIEUX Manuscrit venu de... - Lot 231 - Osenat

Lot 231
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Estimation :
800 - 1000 EUR
LULLIN DE CHATEAUVIEUX Manuscrit venu de... - Lot 231 - Osenat
LULLIN DE CHATEAUVIEUX Manuscrit venu de Sainte Hélène Une des copies manuscrites 176 pages manuscrites (20 pages vierges). Reliure demi veau. 17 x 11 cm. A.B.E. Historique : Frédéric Masson sur les écrits de Sainte Hélène : Durant l’exil de Napoléon, une brochure parut chez le libraire Murray : « Manuscrit venu de Sainte-Hélène d'une manière inconnue ». Impossible d'en méconnaître l'auteur. J »e n'écris pas des commentaires, lisait-on à la première page , car les événements de mon règne sont assez connus et je ne suis pas obligé d'alimenter l'opinion publique Je donne le précis de ces événements parce que mon caractère et mes intentions peuvent être étrangement défigurés, et je tiens à paraître tel que j'ai été, aux yeux de mon fils comme aux yeux de la postérité ». Un tel écrit répondait si bien à l'attente universelle qu'il semblait fait exprès pour la satisfaire. En quelques jours, à Londres, les éditions se succédèrent, bien que le Manuscrit fût en français. Nul ne mit en doute qu'il ne fut de l'Empereur. Ce fut bien mieux lorsque, grâce aux valises diplomatiques, il eut envahi l'Europe. Gomme c'était une rareté, on se l'arracha. À Paris, dans les salons royalistes, chez la duchesse de Duras, et chez la duchesse d'Estissac, on en faisait avec appareil la lecture à haute voix devant des auditoires triés. La magistrature, qui est infaillible, le proclama solennellement en condamnant à la destruction le Censeur européen où Comte et Dunoyer avaient eu l'audace d'imprimer le Manuscrit à titre de document : tribunal correctionnel, Cour royale, Cour de cassation, la magistrature à tous les degrés se porta foi te que la brochure était de Buonaparte et qu'elle outrageait le roi. Des gens avisés en suspectaient bien l'authenticité, publiaient bien en réponse des articles et des brochures, mais ces critiques et ces invectives, dont le public suspectait le désintéressement, ne faisaient qu'accroître sa curiosité et sa passion pour un livre aussi violemment attaqué. Les éditions clandestines imprimées en Belgique, et partout où l'on disposait secrètement d'une presse et de caractères, ne suffisaient point à l'émotion générale : nul livre, depuis des temps très reculés, peut-être depuis l'invention de l'imprimerie, ne fut autant de fois copié à la main. « Le Manuscrit venu de Sainte-Hélène » est devenu comme un évangile, et, ainsi qu'il convient, il est apocryphe. Pour se distraire, durant un séjour à la campagne, un Genevois qui avait des lettres et qui avait suivi les événements de son temps, M. Lullin de Châteauvieux, s'était amusé à ce pastiche, et, pour en voir l'effet, l'avait, d'une manière inconnue, fait parvenir à l'éditeur Murray. Et la bombe a éclaté. » LULLIN DE CHATEAUVIEUX MANUSCRIT VENU DE SAINTE-HELENE HANDWRITTEN COPY
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