JOSÉPHINE (Impératrice)

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JOSÉPHINE (Impératrice)
Lettre autographe signée «Joséphine» à son «cher Alexandre» [probablement Alexandre Berthier]. Château de Navarre [près d'Évreux], 8 avril [1814]. 1 p. 1/2 in-12. JOSÉPHINE DANS L'ANGOISSE DE LA RUINE À L'ARRIVÉE DES TROUPES ALLIÉES. À la suite de la campagne de France contre les troupes ennemies, l'impératrice Marie-Louise avait été éloignée de Paris, et le Sénat avait désigné le 1er avril 1814, en accord avec la Prusse et l'Autriche, un Gouvernement provisoire à la tête duquel il plaça le prince de Talleyrand. Le 2 avril avait été proclamée la déchéance de Napoléon Ier qui avait abdiqué le 6 avril. Toute la fortune de Joséphine reposait alors sur la garantie du régime impérial: après son divorce en 1809, le Sénat lui avait attribué un douaire sous la forme d'une importante rente annuelle, que Napoléon Ier avait complétée par des dons et promesses de dons. L'impératrice déchue avait ainsi reçu le 11 février 1810 le château de Navarre, près d'Évreux. C'est dans cette propriété qu'elle était partie le 30 mars 1814, devant l'avancée des troupes alliées: elle y demeurerait jusqu'au 15 avril 1814 avant de regagner la Malmaison. Inquiète de ce qui adviendrait de ses biens et revenus, elle congédia son service d'honneur, et écrivit entre autres une lettre au prince de Talleyrand (ce même 8 avril 1814) pour lui demander de l'informer, de la conseiller. Elle engagea également le grand avocat Chauveau-Lagarde pour défendre ses intérêts. «J'AI ÉTÉ BIEN TOUCHÉE... DE LA NOUVELLE MARQUE QUE VOUS ME DONNÉS DE VOTRE ATTACHEMENT POUR MOI. Je n'en ai pas été surprise, c'est dans le malheur que l'on reconnaît l'amitié et j'avais raison de compter sur la vôtre. J'IGNORE QUEL SERA MON SORT, je désire qu'il soit fixé. JE VIENS D'ÉCRIRE AU PRINCE DE BÉNÉVENT [TALLEYRAND] POUR LUI DEMANDER SES BONS OFFICES. Je vous recommande près de lui mes intérêts et ceux de mes enfants. JE SUIS VENUE À NAVARRE MOINS PAR LA CRAINTE QUE PAR BIENSÉANCE. Si vous croyés qu'il soit ennuyeux que je retourne
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