LA FAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de - Lot 89

Lot 89
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LA FAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de - Lot 89
LA FAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de). Lettre autographe [à l’écrivain Gilles Ménage]. [Espinasse], 3 juillet [1657]. 4 pp. in-4, taches sur la dernière page. BELLE LETTRE A SON AMI PROCHE LE GRAMMAIRIEN GILLES MENAGE QUI COLLABORA A LA REDACTION DE SON PREMIER RECIT, LA PRINCESSE DE MONTPENSIER. « Il s’en faut bien que mon mal de teste m’ait quitté, de foy il me prend trés souvent et je ne prétends pas qu’il m’a[ban]donne jamais tout à fait. Vous sçavés que c’est la maladie des beaux esprits et ainsi IL FAUT QUE J’Y SOYE SUJETTE TANT QUE JE SERAY BEL ESPRIT, ET APARAMENT, SI TANT EST QUE JE LE SOIS, JE LE SERAY TOUJOURS. Je croy pourtant que l’on se desfait quelquefois du bel esprit. Par exemple, je n’ay plus dans la teste que les sentences, les exploits, les arest[s], les productions, je n’escris presque que pour mes affaires, je ne lis que des papiers de chicane, je ne songe non plus ny aux vers ny a l’italien ny a l’espagnol que si je n’en avois jamais ouy parler... [Madame de La Fayette évoque ensuite une affaire judiciaire concernant son mari.] C’est une chose admirable que ce que fait l’interest que [l’on] prend aux affaires. Si celle[s]-cy n’estoient point les miennes, je n’y comprendrois que le haut alemand et je les sçay dans ma teste comme mon Pater et dispute tous les jours contre nos gens d’affaires des choses dont je n’ay nulle cognoissance, et où mon interest seul me donne de la lumiere... »
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