COLETTE (Gabrielle Sidonie). - Lot 77

Lot 77
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COLETTE (Gabrielle Sidonie). - Lot 77
COLETTE (Gabrielle Sidonie). Ensemble de 15 lettres autographes signées, soit 14 à Léopold Marchand et une à l’épouse de celui-ci, Misz Hertz. Années 1920-1930. Au total, une vingtaine de pp. in-folio ou in-4, et une p. 1/2 in-8. 4 enveloppes conservées. BELLE CORRESPONDANCE AU DRAMATURGE ET SON EPOUSE QUI FURENT DE SES PLUS PROCHES AMIS. La Treille-Muscate, près de Saint-Tropez, [août 1935]. « Où es-tu ? Loin, assurément, de ce pays-ci. Arrivera-t-il à te séduire ? Sauf deux ou trois jours vers le 15 juillet, nous y avons retrouvé la merveilleuse température de l’air et de l’eau. Souvent l’heure la plus chaude est 5 heures du matin, heure immobile et d’ailleurs d’une incomparable beauté. Passé 8 heures, le «ponant» se lève, agite l’air, midi à l’ombre est un moment presque trop frais. CE MATIN, SURPRISE, JOIE : UNE PLUIE TRAVERSE DE SOLEIL A TOUT ENCHANTE PENDANT TROIS QUARTS D’HEURE ET LES PARFUMS DE LA TERRE ONT PERDU TOUTE MESURE. Quel temps, ma Misz, et quel climat !... La chatte règne, se promène, sourit. Souci chasse le lézard vert... Ma fille se marie... » — Paris, s.d. « Mon petit Léo, voici la lettre de Fabre. Et bon, et ba, et la petite baronne, comme dit Louis Aragon. Je t’embrasse. Reviens vite... » Joint, la lettre en question d’Émile Fabre, administrateur général de la Comédie-Française, annonçant que l’adaptation théâtrale de CHERI avait été refusée par le comité pour ne pas choquer les « chastes habitués » de son théâtre. — Paris, s.d. « Mon petit Léo... j’ai mal à la gorge et je suis, comme on dit, à la chambre. Mais la mienne a été si pleine de soleil que je ne me plains pas beaucoup. Et SI TU VOYAIS, DANS CE SOLEIL, LA CHATTE ET SON PETIT QUI DANSENT DES HYMNES A LA LUMIERE !... » — Paris, s.d. « ... Mon Léo, Miche vient de me téléphoner que c’est fini, je veux dire que la paix commence enfin pour un être qui a eu tant de peine à s’échapper. Tu peux m’envier, moi qui ne l’ai vue que fraîche, rose comme une rose, colorée par son automne. C’est cette image-là que je garde d’elle. Quand il s’est agi de ma mère, j’ai eu moins de courage que toi, puisque je n’ai voulu la connaître que vivante. Détends-toi, tout est maintenant tranquille en elle qui a cessé de se défendre contre un repos dont elle ne voulait pas. Donne-lui les fleurs que je porte en même temps que ce mot. Tu sais que je t’aime tendrement, que je suis toujours ta vieille amie, et que j’attends que tu aies besoin de me voir... » — La Treille Muscate, s.d. « ... Il fait ici un climat que tu ne connais pas, et c’est bien fait pour toi... Mon petit Léo, je travaille la tête basse. Et je suis en retard. je vous aime tous deux et vous embrasse. Maurice [Maurice Goudeket, qui fut son mari] est à Paris depuis le 3. Je suis en forme de rutabaga et de General-Motor... » — Dans les autres lettres Colette évoque son roman La Seconde, l’adaptation théâtre de La Vagabonde, des pièces de Léo Marchand. — Joint, une carte autographe signée d’Henri Duvernois.
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