EUGÉNIE (impératrice). - Lot 59

Lot 59
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EUGÉNIE (impératrice). - Lot 59
EUGÉNIE (impératrice). Ensemble de 4 lettres à Hortense Cornu. 1872-1875. FILLEULE DE LA REINE HORTENSE ET SŒUR DE LAIT DE NAPOLÉON III, HORTENSE CORNU (1809-1875) FUT UNE DES FORTES PERSONNALITÉS DE L’ENTOURAGE DE CELUI-CI. — Lettre autographe. [Camden Place], 9 octobre [1872]. « NOUS SERONS CHARMÉS DE VOUS VOIR vers le 15 comme vous me l’annoncez... VOTRE CHAMBRE SERA PRÊTE À VOUS RECEVOIR.... Je ne vous prends pas en traître, comme vous le voyez. LA REINE DES PAYS-BAS VIENT NOUS VOIR... Elle sera, j’en suis sûre, bien aise de vous voir... Mon mari et fils vous envoyent tous leurs souvenirs affectueux. » (4 pp. in-12). — Lettre autographe signée. Camden Place à Chislehurst, [novembre 1872]. « ... MON CHER GARÇON NOUS A QUITTÉS JEUDI [POUR L’ACADÉMIE MILITAIRE ROYALE DE WOOLWICH] et j’ai été le voir aujourd’hui. Il ÉTAIT BIEN TRISTE, SANS DOUTE, D’AVOIR QUITTÉ SON PÈRE ET DE SE VOIR DANS UNE ÉCOLE ÉTRANGÈRE. Je crains que l’exil ne lui soit plus lourd aujourd’hui, cependant le pauvre enfant ne m’a rien dit, mais SES CHERS YEUX EN DISAIENT PLUS LONG QUE LUI.... LA REINE [VICTORIA] EST VENUE HIER NOUS VOIR ET DÎNER AVEC NOUS. Nous avons parlé de vous. L’emp[ereur] me charge de ses tendres souvenirs... » (4 pp. in-8, enveloppe). — Lettre autographe signée à Hortense Cornu. [Camden Place à Chislehurst], « 23 février » [1874]. « ... MES SOUVENIRS ÉTAIENT TRÈS PRÉSENTS SUR Mme EMERAT ; À MON VOYAGE À SUEZ, JE L’AVAIS VUE et on ne peut oublier facilement sa conduite si énergique et les événements si dramatiques de Djeddah ! J’ai vu avec plaisir que son cœur n’est point changé et qu’elle conserve un culte pour la mémoire de l’empereur... Aujourd’hui, Mme Emerat doit venir déjeuner afin de voir mon fils. [LES CONSULATS ANGLAIS ET FRANÇAIS DE DJEDDAH, EN ARABIE, AVAIT ÉTÉ ATTAQUÉS LORS D’UNE ÉMEUTE EN JUIN 1858 : le consul français, Éveillard, avait été tué, tandis que sa fille ÉLISE ET LE CHANCELIER EMERAT S’ÉTAIT DÉFENDUS VIGOUREUSEMENT ET AVAIENT SURVÉCU. Élise Éveillard, qui avait été invitée à rencontrer Napoléon III, épousa Emerat qui occupa ensuite différents postes diplomatiques, dont celui de consul de France à Suez au moment de l’inauguration du canal.]... Ce que vous me dites sur la p[rince]sse C[lotilde de Savoie, épouse du PRINCE NAPOLÉON, fils du roi Jérôme Bonaparte], elle a une bonne et loyale nature et je déplore qu’elle n’ait pas plus d’influence sur le p[rin]ce et que son mauvais génie se soit si bien emparré de lui, sans qu’il voie, avec tout son esprit, qu’il est un instrument dont de mauvais musiciens jouent... » (6 pp. in-8 et 3 pp. in-4 oblong sur 3 bifeuillets in-8, en-tête imprimés à son adresse, liseré de deuil). — Lettre autographe signée à Hortense Cornu. Camden Place à Chislehurst, « 25 février » [1875]. « ... J’ai été bien heureuse de l’issue du procès W. et Cassagnac [le journaliste Paul de Cassagnac, directeur du journal bonapartiste Le Pays, et à qui sa virulence dans ses attaques contre la République valut plusieurs duels et procès], mais que dire et que penser qu’on puisse admettre en France certaines choses, C’EST DÉJÀ UNE INTOLÉRABLE SOUFFRANCE QU’ON SOIT OBLIGÉ DE VENIR DIRE QUE MON EMPEREUR A ÉTÉ BRAVE !!! C’EST COMME SI ON VENAIT DIRE QUE JE N’AI PAS VOLÉ !! LA CALOMNIE POLITIQUE ABAISSE LES CARACTÈRES, AUSSI NOUS VOYONS À PRÉSENT LA HAINE COMME BASE D’UNE CONSTITUTION. Depuis 1870 nous avons vu bien des faiblesses, mais jamais une hécatombe de principes comme celle fournie par la politique italienne de M. Gambetta... La coalition orléano-républicaine est écœurante. À chaque pas qu’on fait, on perd quelque chose : 1° sa foi, à présent les principes ; notre sang se change en guimauve. Ce qui me plaît dans ce pays, c’est l’esprit de justice et, amis ou ennemis, on peut beaucoup sur eux lorsqu’on fait vibrer cette fibre. Je vous ai envoyé le «Times» le lendemain des examens de mon fils : quoique hostile à nos principes, cette feuille a rendu un compte exact des choses, et je suis vraiment touchée de voir comme partout ON A RENDU JUSTICE A MON FILS. Il a eu beaucoup de persévérance et de suite dans ses idées, car bien des amis étaient d’avis qu’il devait quitter Woolwich, ce qu’il n’a jamais voulu. À présent, il va prendre du repos car il est très fatigué... » (8 pp. in-8, en-tête imprimés à son adresse, liseré de deuil). Joint, 3 enveloppes de lettres de la même à la même, de dates différentes.
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