REGNAUD DE SAINT-JEAN D'ANGÉLY

Lot n° 5

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REGNAUD DE SAINT-JEAN D'ANGÉLY - Lot 5

REGNAUD DE SAINT-JEAN D'ANGÉLY (MICHEL LOUIS ÉTIENNE). Manuscrit intitulé « Discours ». 1818-[1819]. 2 volumes in-folio, 277 [mal chiffrées 1 à 91 et 93 à 278] + (2)-iv-302 ff. sur papier vélin fin, pages de texte calligraphiées à l'encre brune dans des encadrements de filets simples à l'encre noire, maroquin à long grain rouge, dos lisses cloisonnés et richement ornés, large encadrement doré de frises de palmettes et de roses, coupes ornées, encadrement intérieur orné, doublures de tabis bleu encadrées d'une frise de roses dorées, gardes de tabis bleu, tranches dorées ; le second volume se déboîte un peu et présente quelques rousseurs marginales aux premiers et derniers feuillets (reliure de l'époque). RECUEIL DES DISCOURS PRONONCES PAR MICHEL REGNAUD DE SAINT-JEAN D'ANGELY DEVANT LE CORPS LEGISLATIF, DE 1801 A 1807. Le manuscrit a été établi par un certain Jullien, qui signe une dédicace dans chaque volume à la comtesse Regnaud de Saint-Jean d'Angély, Laure Guesnon de Bonneuil (une des beautés qui tinrent salon sous la Révolution et l'Empire). La première dédicace est datée du 15 août 1818, la seconde évoque la disparition alors récente de Michel Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, le 11 mars 1819. UN REFLET DU TRAVAIL ACCOMPLI PAR REGNAUD DE SAINT-JEAN D'ANGELY A LA SECTION DE L'INTERIEUR DU CONSEIL D'ÉTAT. La plupart de ces discours exposent les motifs de projets de loi, sur toutes sortes de sujets généraux ou particuliers : l'établissement de bourses, construction d'un canal d'irrigation dans l'actuel département des Alpes-Maritimes, la rupture du traité d'Amiens par l'Angleterre, les relations commerciales avec le pays de Berg, les colonies, les hospices, le dessèchement des terres dans le département de la Lys (qui avait Bruges pour préfecture), le port d'Ostende, les actes d'état civil, la réorganisation du Corps législatif, la construction d'un pont à Avignon, la réorganisation de la Banque de France, les droits de citoyen français conférés au prince Borghèse, la mise en usage du calendrier grégorien, LE CODE DE COMMERCE (à la rédaction duquel Regnaud de Saint-Jean d'Angély prit une part prépondérante), la conscription, l'église Sainte-Geneviève comme lieu d'inhumation des dignitaires de l'Empire, les douanes, la forme du sceau de l'État, les finances, l'organisation municipale des villes de Lyon et de Marseille, les routes du Mont-Genièvre et du Simplon, etc. HOMME DE CONFIANCE DE NAPOLEON IER, REGNAUD DE SAINT-JEAN D'ANGELY (1762-1819) avait été député aux États généraux, avait siégé à la Constituante parmi les réformateurs modérés. Après une arrestation et une évasion sous la Terreur, il avait été nommé administrateur des hôpitaux de l'armée d'Italie : c'est alors qu'il se lia avec Napoléon Bonaparte, embarquant ensuite avec lui pour l'Égypte, s'arrêtant toutefois à Malte où il remplit les fonctions de commissaire du Directoire. Il joua un rôle actif dans l'organisation du coup d'État de Brumaire, puis entra au Conseil d'État en décembre 1799, à la section de l'Intérieur dont il devint président en septembre 1802. Fait secrétaire d'État de la famille impériale en 1807, il suivit Marie-Louise à Blois en 1814, ce qui le fit exclure du Conseil d'État par Louis XVIII. Retrouvant sa place sous les Cent Jours, il se fit le défenseur de Napoléon II après Waterloo, fut alors proscrit et ne fut autorisé à rentrer qu'en 1819 – il mourut cependant le lendemain de son retour à Paris.

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