Plaque émaillée Ferrari circa. 1960

Lot 11
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Plaque émaillée Ferrari circa. 1960
Plaque émaillée rectangulaire de concessionnaire Ferrari, à décor du Cavallino Rampante sur fond jaune. Cadre aluminium. Bon état. H. 87cm, l. 45cm, P. : 3cm. Provenance : Marc Nicolosi, toujours présentée comme provenant de Filipinetti. La Scuderia Filipinetti, 10 ans de passion automobile made in Suisse ! (1962 – 1973) : Georges Filipinetti (1903-1973), dit le « Ministre » ou « le Patron », amoureux de sport automobile, est celui qui est à l’origine de la Scuderia éponyme née en 1962. L’ambition de Filipinetti ? Faire découvrir le talent de pilotes suisses et représenter la Suisse sur les circuits internationaux, aussi bien en Formule 1 qu’aux 24 Heures du Mans. Une stratégie mise en place à travers son écurie de course automobile privée, indépendante de toute usine. L’Equipe Nationale Suisse fut ainsi rapidement rebaptisée du nom de son charismatique fondateur : Scuderia (Georges) Filipinetti. Ministre de la République de San-Marin en 1967, homme d’affaire averti et homme de caractère sans pareil, Filipinetti se définissait volontiers comme un condottière, voulant vivre pour ses passions et ses idées. Il devient au début des années 1950 concessionnaire Ferrari en Suisse et créer la SAVAF (Société Anonyme pour la Vente des Automobiles Ferrari). C’est le début d’une longue histoire entre la marque au cheval cabré et Filipinetti… Georges Filipinetti était un parfait gentleman, vivant au château de Grandson, sur les bords du lac de Neuchâtel en Suisse, entouré de ses armures médiavales d’une part, et de ses carrosseries tubulaires d’autre part, c’est là qu’il reçoit et donne ses consignes à son équipe avant les échéances sportives comme celle du Mans 1967. Caroll Shelby, dira de lui: «Ce n’était pas seulement un parfait gentleman de la «vieille école» c’était aussi un homme qui passa une grande partie de sa vie à donner aux autres.» En effet, selon la légende, Filipinetti aurait offert une Bugatti 57 à Shelby en gage d’amitié ! Pour en revenir à la Scuderia Filipinetti, il s’agit de l’une des Scuderia privées les plus populaires de l’histoire de Ferrari au Mans tout comme le N.A.R.T : North American Racing Team de Luigi Chinetti, ou l’Ecurie Nationale Belge - Francorchamps - de Jacques Swaters. Entre 1962 et 1973, les armoiries de la Scuderia Filipinetti arboreront nombres de véhicules engagés en compétions officielles : Ferrari, Ford, Porsche, Serenessima, Lola, Chevrolet, etc. Pour ce qui est des Ferrari, en 1963, ce sont deux Ferrari 250 GTO qui sont commandées neuves pour le championnat du monde grand tourisme avec Jo Siffert et Herbert Muller comme pilotes. Pour les 24 Heures du Mans 1965, c’est la 250 LM s/n 5899 qu’engagea alors la Scuderia. Accidentée, elle sera « réparée » avec une carrosserie de Porsche 906 ! Notons également que Henri Pescarolo aura couru pour la Scuderia au volant d’une 512F - « F » pour Filipinetti - préparée par Parkes, lors des 24 Heures du Mans 1971. Néanmoins, c’est en 1972 que l’équipe obtient l’un de ses plus beaux résultats – toujours au Mans - avec une septième place – obtenue grâce à la Ferrari 365 GTB/4 « Daytona » de Mikel Parkes, Jean-Louis Lafosse et Jean-Jacques Cochet. Une décennie fantastique durant laquelle se succédaient nombre de courses homériques, source de succès sensationnels, parfois entachés de tragiques accidents. C’est le décès du « patron » - en 1973 - qui sonna le glas de cette épopée automobile helvétique. A travers cette plaque émaillée c’est l’occasion ici, de revivre le mythe Ferrari des années 1960, celui de Filipinetti et de ses pilotes.
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