MARIE DE MÉDICIS. Lettre signée « Marie » à Jean de Lauzon, - Lot 28

Lot 28
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MARIE DE MÉDICIS. Lettre signée « Marie » à Jean de Lauzon, - Lot 28
MARIE DE MÉDICIS. Lettre signée « Marie » à Jean de Lauzon, trésorier général de France à Poitiers, contresignée par Paul Phélypeaux en qualité de secrétaire d'État. Paris, 12 juin 1614. Une p. in-folio, adresse au dos avec vestige de cachet, deux pliures entièrement fendues et restaurées au verso avec manque de quelques lettres, entailles propres au système de clôture. « J'ay receu la lettre que vous et plusieurs autres officiers du roy monsieur mon filz et habitans de LA VILLE DE POICTIERS m'avez escritte du xiiie de ce mois, et veu par icelle et par le procès-verbal que vous m'avez aussy envoyé LE TUMULTE ET DESORDRE que aucuns y desnommez ont faict dans ladicte ville de contre quelques particuliers. JE RECOGNOIS ASSEZ COMBIEN CES ACTIONS SONT PREJUDICIABLES A L'AUCTORITE ET SERVICE DU ROY mondict sieur et filz, si ceux qui les ont commises ne s'en justiffient promptement. JE FERAY DEPESCHER COMMISSION a quelque officier que j'envoyery exprés sur les lieux pour en informer, et faire aprés proceder contre eux selon l'exigence du faict. Cependant je vous sçay bon gré de la douceur et moderation dont vous vous estes comportez en ceste occasion, vous exhortant d'apporter tousjours avec tous les autres habitans de ladicte ville ce qui sera de vostre soing et affection pour la conservacion d'icelle en l'obeissance du roy mondict sieur et filz... » LE PRINCE DE CONDE EN ECHEC A POITIERS. Après l'assassinat d'Henri IV, sa veuve Marie de Médicis eut bientôt à faire face comme Régente à une révolte des Grands, toutes confessions confondues. Elle parvint à obtenir la défection de plusieurs d'entre eux, dont le prince de Condé, en concluant en mai 1614 la paix de Sainte-Ménéhould. Cependant, le même Condé voulut dès juin 1614 se rendre maître de Poitiers en essayant de peser sur l'élection du maire, assuré qu'il se croyait de la sympathie du gouverneur, le duc de Roannez. L'évêque de Poitiers, Henri-Louis Chasteigner de La Roche-Posay, prit des mesures énergiques pour faire échouer cette manœuvre et fit même enfermer un temps le duc de Roannez. Un émissaire de Condé fut molesté par une foule furieuse, et le prince lui-même se vit interdire l'entrée de la ville. Des mouvements de troupes royales, des enquêtes pour la forme à Poitiers, et de nouvelles négociations avec le prince permirent alors d'éviter une situation de guerre.
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