VAN EYCK (Maximilian Emmanuel Franz). Manuscrit... - Lot 21 - Osenat

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VAN EYCK (Maximilian Emmanuel Franz). Manuscrit... - Lot 21 - Osenat
VAN EYCK (Maximilian Emmanuel Franz). Manuscrit intitulé « Registre de ma correspondance tant avec l'Électeur de Bavière qu'avec son ministre, toutes autres personnes, relativement aux affaires négociations dont j'ai été chargé, pendant tout le tems que j'ai été employé à la Cour de France, avec le caractère d'envoyé extraordinaire de Son Alt. Sér[énissi]me Électorale ». 1755-1776. 36 vol. in-folio, veau fauve marbré dos lisses ornés de semis de grotesques ou assimilés, pièces de titre et de tomaison cerise et prune ou bouteille, tranches dorées, contreplats et gardes doublés de papier dominoté au semis étoilé doré ; quelques disparates dans les décors et les pièces de titre (reliure de l'époque, sauf pour les 7 derniers volumes en reliures refaites à l'époque moderne en belle imitation de l'ancien). EXCEPTIONNEL REGISTRE DE LA CORRESPONDANCE DIPLOMATIQUE, ACTIVE ET PASSIVE, DU REPRESENTANT DE L'ÉLECTEUR DE BAVIERE AUPRES DE LA COUR DE FRANCE. DOCUMENT D'UN GENRE TRES RAREMENT CONSERVE EN MAINS PRIVEES, il renferme la quasi- totalité des dépêches diplomatiques échangée de 1755 à 1776 entre la Cour de Bavière et son représentant à la Cour de France, le comte Van Eyck. Elles sont ordonnées en un classement chronologique, avec une table à la fin de chaque volume (sauf les 5 derniers). Le manuscrit s'interrompt cependant en 1776, soit que les copistes aient interrompu leur travail, soit que les feuillets consacrés aux derniers mois aient été perdus. UNE ALLIEE DE LA FRANCE, LA BAVIERE DE MAXIMILIEN III JOSEPH (1727-1777). Principal Électorat de l'Empire, la Bavière était aux mains de la branche cadette des Wittelsbach depuis le XIVe siècle. Maximilien III Joseph était arrivé au pouvoir en 1745, et régna selon les principes du « despotisme éclairé ». Cependant, il dut faire face au lourd contentieux opposant les Maisons de Habsbourg-Lorraine et de Wittelsbach : d'un côté, son père avait osé briguer la couronne impériale, et de l'autre Vienne avait des visées anciennes sur l'Électorat. Les tensions aboutiraient en 1778, après la mort de Maximilien III Joseph, à la guerre de Succession de Bavière. Dans ce contexte tendu, aggravé par le rapprochement franco-autrichien de 1755-1757, l'alliance traditionnelle avec la France apparaissait plus que jamais nécessaire à l'Électeur, et le rôle de son représentant à Paris d'autant plus essentiel. PRES DE 22 ANS EN POSTE A PARIS, MAXIMILIAN-EMANUEL-FRANZ VAN EYCK (1711-1777) était né dans une famille des Pays-Bas et avait d'abord été employé par l'Espagne. Passé en 1743 au service de Jean- Théodore de Wittelsbach, cardinal de Bavière et prince-évêque de Liège, il fut recommandé par celui-ci auprès de son neveu l'Électeur de Bavière, qui le nomma « envoyé extraordinaire » à la Cour de France en février 1755. Il demeura en poste à Paris jusqu'à sa mort en octobre 1777, logeant à partir de 1759 à l'Hôtel de Beauvais, dans l'actuelle rue François-Miron : c'est là qu'il reçut le jeune Mozart et son père Léopold, de novembre 1763 à avril 1764 (le comte Van Eyck était en effet par ailleurs le gendre du chancelier de la Cour de Salzbourg). Les principaux correspondants du comte Van Eyck sont les ministres des Relations extérieures de l'Électorat de Bavière, le comte von Preysing jusqu'en 1764 (et le baron von Schroff qui travaillait sous les ordres de celui-ci), le comte von Paumgarten jusqu'en 1772, et le comte von Seinsheim (qui avait collaboré avec Preysing aux négociations du traité franco-bavarois de 1756). De 1772 à 1776, cette correspondance diplomatique se doubla d'un échange de courriers directs entre le comte Van Eyck et l'Électeur lui-même, alors que leurs relations évoluaient vers une familiarité confiante ; cet échange parfois secret est particulièrement nourri pour toutes les matières sensibles touchant plus précisément la maison de Wittelsbach. UN VASTE TABLEAU DES AFFAIRES DE FRANCE, EMAILLE DE MULTIPLES ANECDOTES. Si le comte Van Eyck traite régulièrement de ce qui concerne directement l'Électorat de Bavière, notamment dans sa rivalité avec l'Autriche, il évoque abondamment les questions du royaume de France : sur le plan diplomatique et militaire, il parle de la guerre de Sept Ans (1757-1763), de la conquête de la Corse ou de l'expédition de Minorque (1756) ; sur le plan intérieur, il donne toutes sortes d'informations sur la fronde parlementaire et la réforme Maupeou (1770-1774), la crise financière, les nominations et cabales diverses, les nouvelles de la Cour, les déplacements du roi, l'attentat de Damiens (1757), les naissances, mariages ou deuils, mais aussi des faits divers et curiosités, comme l'affaire des papiers du chevalier d'Éon. Avec diverses pièces annexes : copies de traités, de courriers, notamment à plusieurs des sept secrétaires d'État français qui se succédèrent aux Affaires étrangères ou aux envoyés français à Munich, l'abbé comte de Guébriant en 1755 et le chevalier Hubert de Folard jusqu'en 1776, neveu du célèbre théoricien militaire,
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