1957 BORWICK & SONS projet Lawless-Jaguar Modèle... - Lot 22 - Osenat

Lot 22
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1957 BORWICK & SONS projet Lawless-Jaguar Modèle... - Lot 22 - Osenat
1957 BORWICK & SONS projet Lawless-Jaguar Modèle : Classe KD 800 Type : Racer 3 points Longueur : 5,40 m Largeur : 2,30 m Poids : env. 800 kg Nombre de place(s) : 1 Moteur de destination : Jaguar XK 150 Type : 6 cylindres en ligne Cylindrée : 3,8 l. Puissance : env. 210 ch En Grande-Bretagne dans les années 1950, le motonautisme de record tient en quelques mots-clés : Lac Windermere, famille Campbell et Norman Buckley. Ce dernier est un gentleman driver fortuné qui s’est lancé, au volant d’une suite de racers de grosse cylindrée baptisés Miss Windermere, à l’assaut de plusieurs records du monde de vitesse dans la catégorie des 800 kg et plus. Le lac de Windermere, dans le comté de Cumbria, est un des rares plans d’eau intérieurs du Royaume-Uni suffisamment vaste et abrité, comme son voisin Coniston Water, où les tentatives motonautiques les plus ambitieuses comme celles de Buckley et de son ami Donald Campbell peuvent se dérouler. Entre les décennies 1940 et 1970, tout un petit écosystème tourné vers la performance s’est mis en place autour de ces deux personnages et de ces deux lacs, attirant à lui des amateurs de vitesse venus, en particulier, de la compétition automobile. Pour réussir, Buckley s’est entouré d’une équipe constituée, entre autres, de son beau-frère, l’ingénieur Arthur Henderson, et du chantier Borwick’s of Bowness. En 1957, alors que Buckley vient de battre l’année précédente une nouvelle série de records mondiaux au volant de Miss Windermere III, Borwick’s met en chantier un tout nouveau prototype aux lignes héritées de celles des imbattables trois points américains Ventnor mais nettement plus modernes que les précédentes dont Miss Windermere III représente un archétype. Ce racer de pointe de la catégorie des 800 kg est exécuté pour le compte du pilote automobile J.H. Lafone, un spécialiste des Allard. Le projet baptisé Lawless qui incluait initialement le montage d’un V8 Ford-Edelbroc, n’est pas mené à son terme, car lui est préféré un moteur 6 cylindres Jaguar XK 150 de 3,8 l. Ce racer à haut potentiel reste au chantier Borwick’s pendant dix-huit mois, le temps de voir réaliser le nouveau bateau de record de Norman Buckley Miss Windermere IV construit exactement sur les mêmes plans et en utilisant les gabarits préparés pour Lawless, son sister-ship et prototype. Tandis que Miss Windermere IV va permettre à Buckley de battre plusieurs records du monde avec des moteurs Jaguar jusqu’au début des années 1970, le destin de Lawless est plus discret. On ne connaît que le nom de deux pilotes qui l’ont acquis successivement, Harry Dennison en 1959 puis Ron Beaty qui va l’équiper, à la fin des années 1960, d’un 6 cylindres Jaguar E-Type de 4,2 l. Comme beaucoup de racers importants, Lawless a été dépouillé de son moteur dans les années 1980 puis abandonné tandis que son glorieux alter-ego Miss Windermere IV était restauré et mis en vedette dans les collections permanentes du musée de Windermere. Lawless est retrouvé dans les années 1990 par un amateur anglais et Jean Van Praet en fait l’acquisition, sans moteur mais encore équipé d’une grande partie de son accastillage, de sa plaque de constructeur et de nombreuses pièces d’origine. Le nouveau projet débute par la reconstruction de la coque scrupuleusement à l’identique, chaque pièce de bois d’origine étant démontée pour être copiée. L’objectif étant de redonner à ce racer tout son potentiel de vitesse, il ne saurait être question de conserver certains éléments anciens de la structure pour des raisons évidente de sécurité. Jean Van Praet a ensuite hésité entre deux possibilités, la restauration de Lawless ou la transformation en une réplique de Miss Windermere IV, option déconseillée par les admirateurs de Norman Buckley... Dans les deux cas, ce projet passionnant et déjà bien avancé comprend l’installation d’un moteur Jaguar XK 150 alors que le multiplicateur d’origine de Lawless, inutile dans une automobile, a été miraculeusement retrouvé sous l’établi d’un atelier des environs de Windermere par un grand collectionneur anglais qui l’a remis bien volontiers à son collègue français.
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