. CAMPAN (Jeanne Louise Henriette Genest,... - Lot 17 - Osenat

Lot 17
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Estimation :
200 - 300 EUR
. CAMPAN (Jeanne Louise Henriette Genest,... - Lot 17 - Osenat
. CAMPAN (Jeanne Louise Henriette Genest, dite Madame). Lettre autographe signée à la surintendante de la maison d'éducation de Saint-Denis, Adrienne-Charlotte Bonnet, veuve du colonel Du Bouzet. S.l., 25 mars 1811. 3 pp. in-4, adresse au dos , rousseurs, deux déchirures dues à l'ouverture avec atteinte à une lettre. « ... J'étois bien persuadée que Mlle Adhot seroit votre dame de première classe pour la musique, d'autant que le choix est très bon et qu'elle est en état de faire marcher vos messes et le chant des élèves. J'ai à proposer pour la remplacer un talent des plus distingués qui, j'espère, sera décidée à venir par ma nièce la d[uche]sse d'Elchingen [l'épouse du maréchal Ney, Aglaé Auguié, ancienne pensionnaire de madame Campan] qui la protège. Mon fils va beaucoup mieux, c'est un grand point pour ma tranquilité , pour moi je ne suis point contente de ma santé, j'ai eu trop de tourmens depuis trois ans, je vous en souhaite moins, ma chère enfant, et vous en aurez moins, on sait à présent ce que l'on demande, ce que l'on a droit d'espérer en venant dans nos Maisons, et moi j'ai eu la première bouffée de prétentions sans bornes, d'indépendance que chaque année de REGNE GLORIEUX DE NOTRE EMPEREUR fera disparoître de la tête des François, et cela pour leur bonheur car il faut savoir avoir des chefs de divers ordres et un chef suprême pour la tranquilité des Empires. J'ai donc essuyé les plâtres au phisique et au moral... » CELEBRE PEDAGOGUE FAMILIERE DE LA COUR D'ANCIEN REGIME ET DE L'EMPIRE, MADAME CAMPAN, était la fille d'un interprète aux Affaires étrangères et reçut une brillante éducation, apprenant par exemple l'italien avec Goldoni ou la musique avec Albanese. Elle fut nommée lectrice de Mesdames filles du roi Louis XV, puis femme de chambre de Marie-Antoinette. La Révolution la ruina, mais elle fonda une maison d'éducation à Saint-Germain en 1794 qui rencontra bientôt un immense succès : elle y accueillit entre autre la fille du futur président Monroe, la fille de l'ambassadeur d'Angleterre, Hortense et Eugène de Beauharnais, ou encore Pauline et Caroline Bonaparte. Napoléon, un temps pris d'amitié pour elle, lui confia la surintendance de la maison d'éducation de la légion d'Honneur à Écouen. À nouveau ruinée en 1815, malgré des pensions de Louis XVIII et de la reine Hortense, elle vécut une triste fin de vie. Elle laissa des mémoires parus en 1823 qui connurent un immense succès.
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