DAVOUT (Louis-Nicolas). Correspondance de... - Lot 14 - Osenat

Lot 14
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Estimation :
3000 - 4000 EUR
DAVOUT (Louis-Nicolas). Correspondance de... - Lot 14 - Osenat
DAVOUT (Louis-Nicolas). Correspondance de 7 lettres (6 autographes signées, une autographe) à son épouse Aimée Leclerc. LE MARECHAL DAVOUT, VERITABLE PROCONSUL DU GRAND-DUCHE DE POLOGNE. Après sa brillante participation aux campagnes de Prusse et de Pologne (batailles d'Auerstaedt, Czarnowo, Golymin, Eylau), il fut choisi en août 1807 pour commander les troupes françaises stationnées dans le Grand-Duché de Varsovie. Créée par le traité de Tilsit malgré les fortes réticences d'Alexandre Ier, cette entité politique devait être placée entre les mains du roi Frédéric-Auguste III de Saxe... lequel mit beaucoup de temps à venir en prendre possession. C'est pourquoi, pendant un an en Pologne, le maréchal Davout dut faire face seul à une situation extrêmement difficile : crise financière, pénurie alimentaire, ambiguïtés politiques de la haute noblesse, agissements de la Prusse et de l'Autriche mécontentes d'avoir perdu leurs territoires polonais et provoquant des incidents aux frontières. Il s'acquitta de sa tâche avec une grande maîtrise et justifia la confiance de l'empereur : c'est en pensant aux qualités d'administrateur déployées par le maréchal Davout en Pologne (et plus tard à Hambourg) que Napoléon Ier en ferait son ministre de la Guerre en 1815. GRAND PROPRIETAIRE TERRIEN EN POLOGNE PAR LA MUNIFICENCE DE NAPOLEON Ier. Le maréchal Davout connaissait des difficultés de trésorerie personnelle qui lui suscitaient de nombreuses récriminations de la part de son épouse, demeurée seule à Paris et en quête d'un hôtel particulier. Homme intègre qui ne se laissait pas aller comme d'autres en campagne aux déprédations et prévarications, il se montra réticent à solliciter l'aide de l'empereur. Il reçut cependant une importante dotation dans le Grand-Duché de Varsovie, attachée à son titre de duc d'Auerstaedt, et fondée sur les biens de l'ancienne principauté de Lowicz, qui comprenait entre autres le palais de Skierniewice entre Lódz et Varsovie. En outre, une importante gratification impériale permit enfin à son épouse Aimée de faire pour eux l'acquisition d'un hôtel à Paris, celui dit alors « hôtel de Monaco », rue Saint-Dominique, jusque là occupé par l'ambassadeur de l'Empire ottoman. – Hohenstein [actuellement Olsztynek en Pologne], 24 février [1807], avec cachet à date du 15 mars 1807. « ... J'ai tant de confiance dans la fortune que je ne conçois point comme on peut s'en méfier, tu as eu assez de preuves que mon absolue confiance étoit fondée, tout annonce que je n'aurai plus besoin de ses faveurs. Nous prenons nos quartiers d'hyver et TOUT FAIT SUPPOSER QUE NOS ENNEMIS, FATIGUES ET DEGOUTES PAR LA GRANDE BATAILLE D'E[Y]LAU SONGENT SERIEUSEMENT A LA PAIX. Cela a toujours été le vœu de notre empereur... » (2 pp. 1/4 in-4, adresse au dos, vestige de cachet de cire rouge, 3 manques de papier dus à l'ouverture sans atteinte au texte). – Varsovie, 12 octobre [1807] avec cachet à date du 27 octobre 1807. « J'ai reçu ta lettre du 25 7bre, ma chère Aimée. CETTE CONTINUITE DE REPROCHES INJUSTES NE PEUT RIEN AJOUTER A LA CONVICTION QUE J'AVOIS DEJA QUE DESORMAIS TOUT BONHEUR DOMESTIQUE ETOIT PERDU POUR MOI. C'étoit cependant le seul que je pouvois goûter. À Dieu ne plaise que je fasse des récriminations, elles ne seroient pas avouées par mon cœur et elles seroient dénuées de fondement, ainsi que je te l'ai déjà di[t]. Il nous seroit plus avantageux d'éviter un genre de correspondance qui ne fait que du mal et de nous en tenir à parler de notre santé. Quant à moi, lorsque tu me mandes "je me portes bien" ainsi que tes deux petites, j'éprouve une satisfaction qui me fai[t] oublier ce que le reste de ta lettre peut avoir de désagréable, d'autant plus que te portant le plus vif attachement, je ne mérite aucun des reproches qu'elles renferme[nt] toutes. Il faut avoir et senti le besoin de me faire des reproches pour me faire remarquer que je n'ai pas encore désigné dans mes lettres ma seconde fille et que j'ai oublié son nom de Léonie dont tu l'as baptisée ... [L'absence très prolongée du maréchal et les besoins d'argent de son épouse, qui dut accoucher seule en juin 1807 de leur fille Adèle, Adèle Napoléone Léonie de son nom complet, avaient temporairement mais fortement aigri leurs relations.] Enfin, ma bonne Aimée, PUISQUE TU DOUTES DE MES SENTIMENTS, IL N'Y A PLUS DE REMEDE. JE ME BORNERAI A T'ASSURER QUE JE NE CHANGERAI JAMAIS, QUE JE SERAI TOUJOURS UN BON MARI ET UN BON PERE... » (1 p. 1/4 in-folio, adresse au dos, vestige de cachet de cire rouge à l'écu portant ses initiales posé sur bâtons de maréchal, marque postale noire « N° 43. GRANDE-ARMEE » , une marge effrangée avec déchirures dues à l'ouverture portant atteinte à un mot, petit travail de ver avec atteinte à quelques lettres). – Varsovie, 22 décembre [1807]. « ... Tu éprouves des contrariétés pour les dettes que tu as, pour l'impossibilité d'acheter avec le prix donné par l'empereur un hôtel. À ton ordinaire tu vois tout en noir et tu éprouves la plus forte
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