DAVOUT (Louis-Nicolas). Lettre autographe... - Lot 1 - Osenat

Lot 1
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Estimation :
1500 - 2000 EUR
DAVOUT (Louis-Nicolas). Lettre autographe... - Lot 1 - Osenat
DAVOUT (Louis-Nicolas). Lettre autographe signée à son épouse Aimée Leclerc. Domnau [près de Königsberg en Prusse orientale, actuellement Domnovo près de Kaliningrad en Russie], 11 février [1807]. 2 pp. 1/2 in-4, bon état malgré des rousseurs marquées. LETTRE ECRITE QUATRE JOURS APRES LA BATAILLE D'EYLAU. À la tête du 3e corps de la Grande Armée, le maréchal Davout joua un des rôles principaux dans ce grand engagement militaire remporté par Napoléon Ier le 8 février 1807 contre l'armée russo-prussienne commandée par le général russe Bennigsen. Parfaitement secondé par ses généraux divisionnaires, Louis-Nicolas Davout y prouva à la fois ses qualités en attaque et sa résistance en défense. « Ce n'est point, ma petite Aimée, pour te donner des nouvelles de MA BLESSURE que je t'écrirai puisqu'[...]elle A ETE SI LEGERE QUE CE N'EST POINT LA PEINE D'EN PARLER – ELLE NE M'A POINT EMPECHE DE MONTER A CHEVAL et sous h[uitain]e il n'en restera plus vestige – je veux m'entretenir avec mon excellente et belle femme, lui parler de mon vif attachement et lui jurer qu'il ne finira qu'avec moi. Sous peu nous allons avoir des quartiers d'hyver définitifs, et LA VICTOIRE QUE NOUS AVONS REMPORTEE SUR LES RUSSES NE PEUT AVOIR QUE DE GRANDS RESULTATS ET SUIVANT TOUTE APPARENCE UNE PAIX DEFINITIVE. Je te recommande jusqu'à cette époque d'être sans inquiétudes et de porter la confiance la plus illimitée dans ma fortune qui m'a été dans cette dernière occasion encore si propice. Elle ne m'abandonnera jamais. J'en ai le pressentiment. DESESSARTS A EU DEUX CHEVAUX TUES SOUS LUI , pour cette fois, Beaupré à son grand regret n'a rien eu. Ce n'est point de sa faute, ce sont tous ses ennemis qui ont retardé le travail de l'avancement. Dans quelques jours il sera repris, et comme Desessarts a acquis, ainsi que beaupré, de nouveaux droits à la bienveillance de l'empereur, je ne doute point qu'il n'en obtienne incessamment. [Le général Nicolas-Marin Leclerc Des Essarts, chef de l'état-major de la division Friant dans le 3e corps de la Grande Armée, était le frère de la maréchale Davout, et le général Jean-Charles Musquinet de Beaupré, attaché à l'état-major du 3e Corps de la Grande Armée, était l'oncle maternel de la même.] Il est vraisemblable que je serai encore quelques jours sans recevoir de tes nouvelles. Le cours des postes étant interrompu, elles me sont nécessaires ainsi qu'à toi et notre petite Joséphine [leur fille aînée, née en 1804], à qui j'envoie mille caresses et à toi l'assurance de mon amour et de ma fidélité. Reçois en outre des baisers à discrétion. Ton bon sposo [époux en italien] L. Davout » LA MARECHALE DAVOUT, BELLE-SŒUR DE PAULINE BONAPARTE. Élevée dans l'institution de madame Campan, Aimée Leclerc (1782-1868) s'y lia avec d'autres pensionnaires célèbres, Hortense de Beauharnais ou Aglaé Auguié (future maréchale Ney) ou Pauline Bonaparte qui épousa en premières noces son frère le général Victor-Emmanuel Leclerc (mort en 1802). Aimée Leclerc épousa le futur maréchal Davout en 1801.
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