SAVOIE (Marguerite de France, duchesse de).... - Lot 19 - Osenat

Lot 19
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SAVOIE (Marguerite de France, duchesse de).... - Lot 19 - Osenat
SAVOIE (Marguerite de France, duchesse de). Lettre autographe signée « Marguerite de France » en qualité de duchesse de Berry, adressée à la reine Catherine de Médicis. S.l.n.d. 1 p. in-folio, adresse au dos , petite découpure sur le feuillet d’adresse due à l’ouverture sans atteinte au texte. « Madame, il a pleu a Vos Magestés avoir esgart aulx RABÈS FAIS EN VOSTRE CONSEIL PRIVÉ A AUCUNS FERMIERS DES GRENIERS A SEL DE BERI QUI ME SUNT REVENUS A BIEN GRANDE DIMINUTION DE MON REVENU, en concideration de quoi et de la perte que g’i é repsue, VOS DITES MAGESTÉS M’AVOIENT ORDONNÉ LA SOMME DE DIS-[H]UICT MILLE LIVRES A PRANDRE SUR LES RESTES DES COMTABLES, laquelle je devois repcevoir avecq l’a[s]signation que vous i avés, qui m’est, Madame, une bien grande esperance de retirer ce qui m’est deu. Toutefois Forget [Pierre Forget, secrétaire de Marguerite de France, et futur secrétaire d’État sous Henri III et Henri IV] m’a escript qu’il n’enna sçu repcevoir aucune chose depuis ung han que cete a[s]signation m’a esté ba[i]llee, et que VOS GENS AUSQUELS VOUS AVÉS DONNÉ CH[A]RGE DU P[A]IMENT DE VOSTRE BATIMENT DES TUILERIES PREGNENT TOUT LES DENIERS QUI PROUVIEN[NEN]T DES DI[T] S RESTES sens m’en faire part, ce que je m’as[s]ure, Madame, n’estre voulonté , qui est auca[s]ion que je vous suplie trés humblement de commender, incy comme il vous a pleu proumestre audit Forget, que ferés pour moy que ci-aprés la tierse partie des di[t]s restes me soit ba[i]llee en concuranse avecq vous, m[ai]s s’il, ce commendement, ne vient bien fort exprés de vous, je ceray tousjours a recommenser et faudera que je vous soie tousjours importune. Il vous plaira entendre le surplus dudit Forget auquel j’en ay donné charge et vous souvenir des services qu’il me faict et me tenir en vostre bonne grace a laquelle je presante mes trés humbles recommandations avecq prieres a Dieu vous donner an santé trés heureuse et longue vie... » DUCHESSE DE BERRY ET DE SAVOIE, MARGUERITE DE FRANCE (1523-1574) était une fille de François Ier et de Claude de France. Ayant reçu une très bonne éducation, ayant appris le latin et le grec, elle protégea les poètes et fut portée par sa sensibilité vers le courant réformiste évangélique. Elle reçut le duché de Berry, dont elle tira des revenus personnels, et dont le célèbre Michel de L’Hospital fut un temps chancelier. En 1559, à l’âge de trente-six ans, elle épousa le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, neveu de Charles-Quint et cousin de Philippe II d’Espagne. Ce mariage faisait partie des dispositions de la paix du Cateau-Cambrésis avec l’Espagne : le duc de Savoie, qui avait guerroyé contre la France dans les rangs espagnols, obtenait la restitution de ses États occupés par la France en échange de son union avec Marguerite. Celle-ci sut vaincre les réticences du prince savoyard (qui la trouvait trop âgée) en secondant ses vues politiques : elle lui livra dès avant le mariage des renseignements lui permettant de tirer le meilleur profit du traité, et joua de ses bonnes relations avec Catherine de Médicis et ses fils pour lui faire obtenir le retour de la plupart des places piémontaises encore tenues par les Français (1562 et 1574). Si elle s’efforça de détacher Emmanuel-Philibert de Savoie des intérêts espagnols, elle fut néanmoins un instrument politique entre ses mains. MARGUERITE DE FRANCE AVAIT ÉTÉ UNE AMIE INTIME DE CATHERINE DE MÉDICIS, à peine plus âgée qu’elle : elles partageaient notamment le goût des lettres, et avaient même songé au projet commun d’écrire des nouvelles. Elles restèrent en relations épistolaires après le mariage de Marguerite.
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