LOUIS XI. Lettre signée « Loys », contresignée... - Lot 9 - Osenat

Lot 9
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LOUIS XI. Lettre signée « Loys », contresignée... - Lot 9 - Osenat
LOUIS XI. Lettre signée « Loys », contresignée par son secrétaire et premier trésorier Jean Bourré, adressée à Jacques de Bueil, seigneur Du Boys, et Albert Magalot, ses ambassadeurs à Milan. Les Montils-lès-Tours, 22 septembre [1471]. 1 p. in-8 oblong, adresse au dos , trace de cachet de cire rouge. 800/1.000 € DIMANCHE 10 JUILLET 2022 LA ROYAUTÉ À VERS AILLES 11 « Monsr Du Boys et vous, me Albert, j’ay receu voz lettres, ensemble les articles enclos en icelles. Et quant à L’OFFRE QUE MON BEAU-FRERE DE MILLAN ME FAIT, C’EST ASSAVOIR DE ME BAILLER VIII CENT LANCES ET II MILLE V CENT ENFFANS DE PIÉ [probablement alors que les Suisses menaçaient d’envahir la Savoie], ou, en cas que je n’ay que fayre desdicts gens, de me prester la somme de six vings mille ducaz, renduz a ses despens a Chasteaudaulphin [actuellement Casteldelfino en Piémont]. Je vous prie que vous en merciez mondict frere de par moy le plus fort que vous pourrez, et que vous luy DICTES QUE, LA MERCY DIEU, POUR CESTE HEURE JE N’EN AY QUE FAYRE, MÉS QUE JE LUY EN SÇAY AUSSI BON GRÉ QUE SI JE ACCEPTOIE SES OFFRES. Et quant j’aroie a fayre, que Dieu ne veille, je me adresseroie plustost a luy que a nul autre, comme a cely que je sçay qui a mes affaires a cuer comme les siens propres. J’escry a mondict frere lettres de remerciemen du recueil et offres qu’il vous a faictes, et que je vous escry plus au long et qu’il vous veille croyre. Vous luy pourrez dire sur ce les plus belles parolles que pourrez et qu’il ne sera jamés que je n’en soye tenu et obligé a luy, et ce fait vous en pourrez venir... » LOUIS XI ET L’ITALIE. Le roi mena une politique italienne active, pesant de tout son poids dans la péninsule par la diplomatie. Il entretint notamment une alliance privilégiée avec les Sforza de Milan, auxquels l’attachaient des liens de famille : il avait épousé Charlotte de Savoie dont la soeur, Bonne, était la femme du duc de Milan Galeazzo Maria Sforza (1444-1476). UN CONTEXTE MILITARO-DIPLOMATIQUE FRANÇAIS INCERTAIN. En décembre 1470, Louis XI avait dénoncé le traité de Péronne conclu en 1468 avec le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, et avait lancé son armée en Picardie, occupant Amiens, une des villes de la Somme. La réaction du Téméraire ne faisait aucun doute, et de fait il engagea une contre-offensive en Picardie au printemps 1472. En outre, la menace anglaise n’était pas à négliger : si, pour l’heure, les York et les Lancastre se disputaient le trône d’Angleterre, la situation allait se stabiliser et Charles Le Téméraire était l’époux de Marguerite d’York. DEUX AMBASSADEURS DE LOUIS XI AUPRÈS DU DUC DE MILAN. Écuyer, conseiller et chambellan du roi, capitaine des gentilshommes de l’hôtel, le futur comte de Sancerre JACQUES DE BUEIL appartenait à une famille de serviteurs proches de Louis XI : il était le fils d’Antoine de Bueil et d’une soeur naturelle de Louis XI, Jeanne de France (fille de Charles VII et de sa favorite Agnès Sorel). Son grand-père, Jean V de Bueil avait été un compagnon de Jeanne d’Arc, surnommé le « Fléau des Anglais », fait amiral de France, conseiller et chambellan de Louis XI. Par ailleurs, sa soeur Renée épousa le célèbre mécène Jean de Bruges, seigneur de La Gruthuyse. Jacques de Bueil resterait ensuite au service de Charles VIII qui le ferait échanson. – Secrétaire de Louis XI, ALBERT MAGALOT s’illustrerait en 1473 en négociant avec les ambassadeurs du duc de Milan le renouvellement de l’inféodation de Gênes et de Savone. Louis XI, Lettres, Paris, librairie Renouard, t. IV, 1890, n° dxcviii.
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