LA FAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de La... - Lot 8 - Osenat

Lot 8
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LA FAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de La... - Lot 8 - Osenat
LA FAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de). Lettre autographe à Gilles Ménage. [Château de Nades], « ce 2me novembre » [1655]. 2 pp. in-4, adresse au dos. SUPERBE LETTRE LITTÉRAIRE DE MADAME DE LA FAYETTE, À SON AMI LE GRAMMAIRIEN GILLES MÉNAGE, qui collaborerait à l’écriture de son premier récit, La Princesse de Montpensier (1662). « Je ne sçay si je suis bien aise que vous ayés donné ma lettre au cadet Barillon [Antoine Barillon, conseiller au parlement de Paris et futur intendant d’Orléans, d’une famille amie des La Fayette] car il me semble qu’elle estoit si mal bastie qu’il eut esté aussi bon qu’il ne l’eut pas eue. Je trouve assés plaisant que Mr de Candale vous fasse des compliments de ne m’avoir pas veue. Je pense que c’est pour vous seul qu’il les fait car pour moy il ne me cognoist point du tout et n’a pas seulement songé à me vouloir cognoistre. [Le duc de Candale, Louis-Charles-Gaston de Nogaret de Foix, était le fils unique du duc d’Épernon et fit une carrière militaire.] Je suis bien aise que vous approuviés ce que je vous ay mandé sur CLÉLIE [roman de Madeleine de SCUDÉRY paru de 1654 à 1660, et qui fut un des plus éclatants succès éditoriaux du Grand Siècle] mais je suis fachee que vous ne soyés pas de mon sentiment. Je suis bien du vostre sur ce que vous dittes du bel esprit des Romains, mais SONGÉS AUSSI QUE LE BEL ESPRIT DES ROMAINS TOURNOI[T] DU COSTÉ D’UNE GENEROSITÉ EXTRAORDINAIRE ET D’UNE AMOUR INFINI POUR LA PATRIE ET QU’IL N’ALLOIT PAS A DISPUTER DES QUESTIONS TENDRES ET GALANTES COMME ELLES SONT DANS CLÉLIE, et songés encore que du temps des Tarquin l’éloquence et la politesse n’estoient pas cogneues a Rome comme elles ont esté depuis. Rome ne faisoit que commencer et n’estoit point encore dérouillée. Vous ne me mandés rien des oeuvres de SARASIN, cela me fait croire qu’elles ne sont pas encore imprimées [établie par Gilles Ménage et Paul Pellisson, l’édition posthume des OEuvres de Jean-François Sarasin, mort en 1654, parurent en 1656 chez le libraire parisien Augustin Courbé]. Je vous prie de me dire si vous croyés que LA PUCELLE DE Mr CHAPELAIN reussis[s]e dans le monde et qu’elle responde a l’atente que l’on a depuis si longtemps. [Ce poème épique, intitulé La Pucelle ou la France délivrée, parut en 1656 chez Augustin Courbé, avec des illustrations d’Abraham Bosse.] Je voudrois bien voir LA DE[RNIE]RE ELEGIE DE LA COMTESSE DE LA SUSE. Comme vous la loués fort et que vous n’estes pas grand loueur de vostre naturel, cela me fait croire qu’elle est belle. [Femme de lettres et une des « Précieuses », épouse du comte de La Suze, Henriette de Coligny publia de nombreux textes dont de célèbres élégies, à part ou dans des recueils collectifs.] Mon espoux est mille fois vostre serviteur. Adieu, vous sçavés ce que je vous suis. » Madame de La Fayette, Correspondance, Paris, Gallimard (Nrf ), 1942, p. 58.
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