ÉCOLE FRANÇAISE DU MILIEU DU XIXE SIECLE.... - Lot 269 - Osenat

Lot 269
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ÉCOLE FRANÇAISE DU MILIEU DU XIXE SIECLE.... - Lot 269 - Osenat
ÉCOLE FRANÇAISE DU MILIEU DU XIXE SIECLE. ENTOURAGE DE WINTERHALTER. « L’Empereur Napoléon III en pied, en uniforme de général devant le trône des Tuileries » Grande huile sur toile (restaurations, châssis changé) 230 x 155 cm. A.B.E. Vers 1853. Historique : Les portraits officiels du nouvel empereur Napoléon III sont connus pour avoir été largement diffusés, comme les nombreuses répliques commandées à Franz-Xaver WINTERHALTER à l’issue du portrait officiel réalisé en 1853 et exposé à l’exposition Universelle de Paris de 1855. On sait que l’image officielle qui devait servir de propagande au nouveau régime devait être marquante pour les Français qui venaient de ratifier par plébiscite le coup d’état et la fondation du Seconde Empire, mais aussi pour les cours étrangères très méfiantes de l’arrivée d’un nouveau Bonaparte à la tête de la France. Il y a eu par conséquent de nombreux essais de plusieurs artistes avant que le nouvel empereur valide la version qui deviendra l’image officielle durant tout le Second Empire. Puis d’autres commandes, cherchant d’avantage la vérité psychologique furent réalisées : En 1861 par Hyppolite FLANDRIN, exposée avec succès à l’exposition Universelle de Londres de 1862 et admiré par la reine Victoria. L’Impératrice Eugénie l’installa dans son cabinet de travail aux Tuileries jusqu’à son remplacement par une nouvelle version, cette fois-ci par Alexandre CABANEL dont la modernité dans la tenue, plut à l’Impératrice mais dérouta et divisa la critique. Le portrait en pied que nous présentons présente l’intérêt d’être, dans l’état actuel des connaissances et publications connues, totalement inédit. Il compose à la fois du grand portrait officiel avec cependant les attributs du pouvoir impérial en retrait, mettant en avant la psychologie du modèle, au regard perdu vers le lointain. Insignes impériaux visibles mais discrets : Le décor, similaire à celui du tableau de WINTERHALTER est identifiable bien que légèrement évoqué. On reconnait des éléments du mobilier de la salle du trône des Tuileries , le trône au dossier cintré à tore de laurier de Napoléon 1er qui apparaitra en arrière-plan dans les portraits de WINTERHALTER, FLANDRIN ou CABANEL. On distingue également les armes impériales brodées au centre de la tenture du dais du trône. Sur la droite, on reconnait le pied tripode de la torchère de bronze de Thomire d’une série de quatre exécutée sur un dessin de Percier et Fontaine pour le grand salon de l’Empereur Napoléon 1er aux Tuileries en 1811 (une paire conservée aujourd’hui au Château de Versailles). Enfin, le globe ou orbe, symbole du pouvoir temporel de l’empereur est visible sur un coussin, mais ni la couronne impériale (le premier modèle avec le Régent au sommet, figure sur le portrait de WINTERHALTER, n’était peut-être pas encore réalisé lors de l’établissement de notre portrait), ni le grand collier de la Légion d’Honneur et le manteau d’hermine n’apparaissent. La tenue de l’Empereur se retrouve sur d’autres portraits officiels, en pied ou en cavalier , il s’agit du grand habit de général de division avec le grand cordon et les médailles de la Légion d’Honneur, du Mérite Militaire et la grande plaque de l’ordre. Ces insignes se retrouvent sur les portraits de WINTERHALTER ou les portraits équestres d’Alfred DEDREUX et Charles Louis MULLER. Portrait de début de règne : La physionomie de l’Empereur dans ce portrait en pied laisse apparaitre son visage de début de règne. En 1853, il a 45 ans, la moustache est déjà étirée et cirée sur les côtés , les photographies prises avant le coup d’état de 1852 le montrent avec une moustache plus fournie. Cette coquetterie de moustache fine et cirée que les contemporains ont souvent décrite, permet de dater le portrait du début du règne. Enfin, le bicorne d’apparat avec panache blanc présente très ostensiblement la cocarde tricolore, signe de l’attachement de l’Empereur aux liens de la République , le drapeau tricolore sera celui de la France durant tout le Second Empire. Proposition d’attribution : On sait que suite au rétablissement de l’Empire, Napoléon III a mis un certain temps avant de se satisfaire de la version de WINTERHALTER que nous connaissons et largement diffusée par des copies d’atelier. Nous savons que plusieurs artistes ont été sollicités pour proposer un portrait officiel. Il est très probable que notre tableau ait fait partie des premières versions d’un portrait officiel qui n’a pas convaincu l’Empereur. Il attendra près de trois ans avant de valider la version de WINTERHALTER. C’est en effet Franz-Xaver de WINTERHALTER qui remporta ce concours, engendrant de nombreuses versions d’atelier (540 répertoriées) de très inégales qualités. De par son style sobre, la qualité des détails du visage, le rendu des étoffes, notre tableau pourrait être attribué à Charles-Louis MULLER qui exécuta plusieurs portraits de Napoléon III, notamment équestre (musée des Châteaux de Versailles et Trianon, musée de l’Armée). L
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