LECONTE DE LISLE (Charles-Marie Leconte,... - Lot 78 - Osenat

Lot 78
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LECONTE DE LISLE (Charles-Marie Leconte,... - Lot 78 - Osenat
LECONTE DE LISLE (Charles-Marie Leconte, dit). Manuscrit autographe signé intitulé « L'Inde française. IV ». 32 ff. in-4 étroit montés sur onglets, sur feuillets reliés en un volume de maroquin noir, dos à nerfs, filets à froid encadrant les plats et les entrenerfs, coupes filetées à froid, doublures de maroquin grenat avec encadrement de filet doré, doublure de moire noire, tranches dorées, étui bordé dont la partie basse manque (Canape R.D.). INTÉRESSANTE ÉTUDE HISTORIOGRAPHIQUE SUR LES ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS EN INDE, où s'exprime la sympathie et l'admiration de Leconte de Lisle pour cette contrée : le poète y traite de la période qui court du traité de Paris en 1763 jusqu'à la fin de l'Empire napoléonien, et compare les politiques françaises et anglaises dans le sous-continent. Originaire de La réunion mais favorable à l'abolition de l'esclavage, Leconte de Lisle voyagea en Inde dans sa jeunesse et se passionna pour sa civilisation, multipliant les lectures. Il y consacra plusieurs poèmes, et écrivit le présent texte, « L'Inde française », dont les trois premières parties furent publiées à la fin de 1857 dans la revue Le Présent. Ce périodique s'arrêta de paraître avant que Leconte de Lisle ait pu y publier la présente quatrième et dernière partie, demeurée inédite. « ... L'ORIENT EST UN CHAMP LIBRE OUVERT AUX INDIVIDUALITÉS BRILLANTES, QUELLE QUE SOIT LEUR ORIGINE. ON N'Y RECONNAÎT D'AUTRE ARISTOCRATIE QUE CELLE DU COURAGE ET DE L'INTELLIGENCE , c'est la terre du despotisme, mais aussi de l'égalité devant la fortune politique... Les raisons de notre aboutissement sont l'ignorance, l'incurie ou l'incapacité de tous les gouvernements, sans exception, qui se sont succédés en France depuis Colbert. Cessons donc d'accepter comme une objection irréfutable la prétendue inaptitude de notre pays en matière de colonisation. Si nous RENDONS SON VRAI SENS AU FAIT DE COLONISER, C'EST-À-DIRE D'IMPLANTER SUR UNE TERRE ÉTRANGÈRE LES ÉLÉMENTS D'UNE NOUVELLE NATIONALITÉ QUI, LOIN DE DÉTRUIRE LES PREMIERS POSSESSEURS DU SOL, TEND AU CONTRAIRE À LES INITIER À UNE VIE SUPÉRIEURE, morale et physique, par l'action permanente de l'exemple donné et de la conférence produite , et si nous nous rappelons, en outre, les sages et équitables dispositions de 1664, nous nous convaincrons que la France seule a voulu coloniser et que l'Angleterre ne l'a jamais tenté... » Il critique ensuite la maladresse et la brutalité de l'Angleterre en matière coloniale : « ce peuple a l'instinct de la destruction, mais il n'en a pas le génie , il pille bien, mais il tue mal... » Il prophétise que l'Inde brisera un jour le joug anglais. Provenance : Gérard de Berny (vignette ex-libris au verso de la première garde volante).
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