GAULLE (Charles de). – SALMON (Yvonne). Dactylographie... - Lot 35 - Osenat

Lot 35
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Estimation :
15000 - 20000 EUR
GAULLE (Charles de). – SALMON (Yvonne). Dactylographie... - Lot 35 - Osenat
GAULLE (Charles de). – SALMON (Yvonne). Dactylographie avec corrections et ajouts autographes de son livre Le général de Gaulle. [1943]. (1)-84 ff. in-4, double foliotation, l'une discontinue (par chapitres) et l'autre continue mais erronée quoique sans manque de texte, de 1 à 75 et 77 à 85, reliés en un volume grand in-4, toile grège, dos lisse, pièce de titre de cuir noir , feuillets avec trous de classeur marginaux. UNE DES PREMIÈRES À RÉPONDRE À L'APPEL DU 18 JUIN, YVONNE SALMON (1885-1965) était à la tête de l'Alliance française de Grande-Bretagne depuis 1920. Au cœur de la vie culturelle franco-anglaise, elle-même traductrice de Thomas Hardy et maître de conférence àl'Université de Reading, elle s'employa à soutenir la France libre par des conférences, en Angleterre puis à Alger où elle suivit le général. Elle était la nièce de l'écrivain et critique d'art André Salmon et la mère de l'éditeur Jean-Jacques Pauvert. UN DES PREMIERS OUVRAGES CONSACRÉS À CHARLES DE GAULLE, ÉLOGE ENTHOUSIASTE ET ACTE MILITANT, il retrace sa vie et met en perspective son action avec les manquements politiques français du passé, la défaite de 1940, et les espérances que souleva l'appel du 18 juin. Le général de Gaulle fut publié en 1943, « pour l'Alliance française par l'University of London Press », fut réédité à Alger en 1945 aux éditions Renaissances, puis en 2010 à Paris aux éditions des Équateurs, avec fac-similé des pages corrigées. UNE BIOGRAPHIE MILITANTE ANNOTÉE À LONDRES DE LA MAIN DU GÉNÉRAL (mentions marginales sur 14 pp.). Yvonne Salmon a transmis à Charles de Gaulle la présente dactylographie de son texte à Charles de Gaulle, lequel l'a lue et annotée en deux temps, d'abord succinctement au crayon bleu : « inexact », « exagéré », « non », etc. (pp. 8, 11 à 14, 17). Il a ensuite porté des corrections plus étoffées à l'encre : le nom du corps d'armée dans lequel il a commencé la Seconde Guerre mondiale (p. 23), le nombre de régiments allemands qu'il a réussi à mettre en fuite à Abbeville les 30 et 31 mai 1940 (p. 29), ses propositions pour poursuivre la guerre (p. 31), la constitution de la flotte de la France libre (p. 45), son avis sur Mers-el-Kébir (p. 46), une nuance apportée au texte d'une de ses allocutions sur les dangers de l'uniformisation du monde moderne (p. 70). Le général de Gaulle a ensuite renvoyé la dactylographie annotée à Yvonne Salmon, accompagnée d'une LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE datée de Londres le 6 février 1943, ici montée en tête du volume : « Chère Mademoiselle, j'ai lu votre manuscrit, et n'aurai garde de vous parler du fond, ni surtout du personnage..., sinon pour vous dire que l'adhésion d'une active sympathie est le meilleur réconfort. J'ai cru pouvoir noter en marger quelques menues remarques sur les détails. Je vous prie de croire, chère Mademoiselle, à mes sentiments respectueux et dévoués... » (2 pp. in-8, en-tête « le général de Gaulle. 4. carlton Gardens [...] », enveloppe conservée). Concernant la destruction de la flotte française par les Anglais à Mers-el-Kébir, le texte dactylographié d'Yvonne Salmon se lit : « Quand tout à coup l'amitié franco-britannique subit une nouvelle épreuve : l'effroyable incident de la baie de Mers-el-Kébir. Le général de Gaulle en reçoit une terrible secousse, il en tire l'occasion de montrer son indépendance absolue, en exposant clairement aux Anglais "la douleur, la colère qui soulèvent les Francais" , et il montre aux Français que c'est le Gouvernement de Bordeaux qui a mis l'Angleterre dans la nécessité de faire ce qu'elle a fait » (pp. 45-46). De sa main, Charles de Gaulle a indiqué : « Je n'ai pas dit que c'était nécessaire, et ce n'était ni utile, ni nécessaire ». En conséquence, Yvonne Salmon a amendé de sa main la seconde partie de son texte : « et il montre aux Français que le Gouvernement de Bordeaux "avait consenti à livrer nos navires à la discrétion de l'ennemi". » Yvonne Salmon a ensuite fait parvenir à Charles de Gaulle deux notes autographes portant des extraits de son texte avec demandes d'explications aux remarques qui lui ont été faites. Celui-ci a annoté les 2 feuillets (ici montés en tête du volume) : il clarifie une anecdote concernant ses tentatives d'évasion quand il était prisonnier des Allemands durant la Première Guerre mondiale (ce qui correspond au f. 11 de la dactylographie), et inscrit une chronologie de sa carrière militaire de 1919 à 1932 (ce qui correspond à des éléments des ff. 12 à 14 de la datyclographie). En dernier lieu, Yvonne Salmon a porté de sa main des corrections typographiques ou de style sur la dactylographie. La préface est probablement de Léon Bouvier, compagnon de la Libération qui fut blessé à dix-sept ans à Bir-Hakeim.
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