VICTOIRE (VICTOIRE DE BOURBON, DITE MADAME). Lettre... - Lot 26 - Osenat

Lot 26
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VICTOIRE (VICTOIRE DE BOURBON, DITE MADAME). Lettre... - Lot 26 - Osenat
VICTOIRE (VICTOIRE DE BOURBON, DITE MADAME). Lettre autographe signée au prince de Condé, Louis-Joseph de Bourbon. Rome, 14 novembre [1795, d’après une note ancienne à l’encre d’une autre main]. 2 pp. 3/4 in-4, adresse au dos, cachet armorié de cire noir conservé ; quelques déchirures dont une avec manque au feuillet d’adresse dues à l’ouverture, quelques taches, trace d’onglet sur la page d’adresse. RARE ET BELLE LETTRE ECRITE EN EMIGRATION A ROME où, depuis 1791, Madame Victoire était hébergée chez le cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis. « Je vous recommande, Monsieur, avec le plus grand intérêt le chevalier de Bernis [René de Pierre de Bernis, chevalier de Malte], fils d’une de mes dames, que j’aimais, et petit-neveu du c[ardina]l de Bernis ; ce jeune homme paroît avoir un grand zèle pour servir son roy et bien déterminé pour la bonne cause. Je vous demande vos bontés pour lui, de le placer quand vous le pourrez, et enfin de le protége[r]. C’est lui qui vous remettra ma lettre. JE VOUS REMERCIE DES BONNES NOUVELLES QUE VOUS ME DONNES DES ARMEES AUTRICHIENNES ; ELLES DONNENT DU REGRET, DE LEUR SI LONGUE INACTION, POUR LA VOTRE [le corps d’armée d’émigrés dit « armée de Condé »]. [Je] m’ennuye presque autant que vous, vous avés très grande raison de le croire, J’ADMIRE VOTRE PATIENCE ET APPROUVE TRES FORT VOTRE CONFIANCE. Vous connoissés sûrement un vieux proverbe qui dit «Rien n’est perdu pour attendre», je suis très convaincue qu’il se trouvera vraye, et que nous sommes à la fin de tous nos malheurs et que nous aurons la grande satisfaction de nous revoir rétablis chez nous. Il revient de partout que l’esprit des provinces est totalement changée, ce que vous m’en dite[s] me fait un grand plaisir. J’ESPERE QUE DANS CE MOMENT MONSIEUR [LE COMTE D’ARTOIS, futur Charles X] EST REUNI AVEC MARITE [SON EPOUSE MARIE-THERESE DE SAVOIE], C’EST LE GRAND POINT. J’ESPERE AUSSI QUE Mr LE DUC BOURBON L’A REJOINT [Louis-Henri-Joseph de Bourbon, fils du prince de Condé]. Je vous prie, lorsque vous aurés de bonnes nouvelles, de vouloir bien me les envoyer. Nous en avons ici de toutes les couleurs, et très souvent fausses, ce qui désespère. J’ay prié monsieur de Chastellus [Henri-Georges-César de Chastellux, son chevalier d’honneur] de vous écrire, ainsi qu’Adélayde, pour vous recommander un nommé Berger qui s’est parfaitement conduit pour nous ; je vous demande donc de faire pour lui, ce que vous pourrés. Bonsoir, Monsieur, je vous assure de ma tendre amitié, et je vous embrasse de tout mon cœur... » MADAME VICTOIRE, UNE DES FILLES DE LOUIS XV, que celui-ci surnommait affectueusement « Coche » en référence à son embonpoint, demeura célibataire et fut très proche de sa sœur Madame Adélaïde : les deux femmes se montrèrent toujours hostiles aux maîtresse de leur père, notamment à la marquise de Pompadour, et furent les seules survivantes de leur fratrie quand éclata la Révolution. Autorisées par l’Assemblée à quitter la France en 1790, elles se réfugièrent en Italie où elles durent fuir maintes fois devant l’avancée des troupes révolutionnaires. Madame Victoire ne revit jamais la France et mourut en émigration, à Trieste, en 1799. Joint : VICTOIRE (Victoire de Bourbon, dite Madame). Apostille signée, contresignée par sa sœur Madame MARIE-ADELAÏDE (s.l., 1er février 1792, 1 ligne 1/2) sur une pièce à elle adressée par madame d’Artigues (s.l., 9 janvier 1792, 1/2 p. in-folio), avec apostille signée de l’abbé Pierre-Jean de Ruallem, chef du Conseil de Mesdames et intendant général de leurs finances (20 février 1792, 1/2 p. in-folio) et avec apostille autographe signée de ladite dame d’Artigues (Paris, 25 février 1792, 1/4 p. in-folio). Mesdames Marie-Adélaïde et Victoire accorde une somme de 360 livres à Marthe-Marguerite Houllier, veuve de Joseph d’Artigues, ancien brigadier des Gardes du corps du roi, très âgée et dans la gêne financière. Marges un peu effrangées.
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