ORLÉANS (GASTON D'). Lettre autographe signée... - Lot 19 - Osenat

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ORLÉANS (GASTON D'). Lettre autographe signée... - Lot 19 - Osenat
ORLÉANS (GASTON D'). Lettre autographe signée « Gaston » A SON FRERE LOUIS XIII. « A v[ost]re armee », 1er octobre 1627. 5 pp. in-4, adresse au dos, cachets armoriés de cire grenat sur lacs de soie noire ; effets de transparence dus à la minceur du papier. BELLE ET RARE LETTRE MILITAIRE DU DUC D'ORLEANS ALORS QU'IL COMMANDAIT L'ARMEE ROYALE AU SIEGE DE LA ROCHELLE. Riche ville portuaire, La Rochelle était majoritairement protestante et entretenait des liens étroits avec l'Angleterre. Pour ces deux raisons, le cardinal de Richelieu voulut s'attaquer à ses franchises, mais cela provoqua une intervention anglaise : le 20 juillet 1627, le duc de Buckingham débarqua sur l'île de Ré, face à La Rochelle, et força le futur maréchal Jean de Toiras, chef militaire de l'île, à s'enfermer dans la citadelle Saint-Martin. Louis XIII envoya immédiatement des troupes devant La Rochelle, mais, alors malade, y dépêcha son frère Gaston. Il le fit à contrecœur, car il ne souhaitait pas voir celui-ci acquérir gloire militaire et popularité, non plus que se mettre physiquement en danger alors qu'il était l'héritier de la Couronne. Le duc d'Orléans arriva devant La Rochelle le 15 septembre et prit des dispositions pour secourir l'île de Ré : il fit venir de la côte de Bayonne de légers navires (des « pinasses ») sous le commandement du capitaine Valin, et leur fit embarquer hommes et vivres aux Sables-d'Olonne sous la responsabilité de Charles le Normand, comte de Beaumont. Ces navires parvinrent à traverser le blocus maritime anglais le 8 octobre et portèrent secours à Toiras. Entre temps, le 12 octobre, le roi arrivait devant La Rochelle avec le cardinal de Richelieu et prenait lui-même le commandement. D'autres transports permirent dans les jours qui suivirent de renforcer la garnison du fort de La Prée. Le 6 novembre, le duc de Buckingham tenta un ultime assaut contre la citadelle Saint-Martin, mais échoua devant la résistance de Toiras soutenu par la garnison nouvellement renforcée du fort de La Prée, et repartit de l'île le 8 novembre. « Comme je recepvois celle que m'a tendue le sr de Montorgueil par laquelle je vois le commandement que V[ost]re Ma[jes]té luy faict de passer en l'isle sur les pinasses, j'en ay receu des nouvelles qui m'ont obligé de vous depescher en deligence afin que vous voy[i]ez l'estat ou elle est par LES LETTRES QU'A ESCRIPT[ES] LE SR DE TOIRAS DONT J'ENVOYE LES COPIES A MON COUSIN MONSR LE CARDINAL DE RICHELIEU POUR LES FAIRE VOIR V[OST]RE MA[JES]TE, et la resolution que j'ay prise pour y donner tout le secours qui se peut et rendre a V[ost]re Ma[jes]té le service que je luy doibt en une occasion si importante. LE MAUVAIS SUCCES DE L'EMBARCQUEMENT DE MONSr DE BEAUMONT, PAR LA LASCHETE DES PILOTES QUI SE SONT RETIREZ, AYANT ESTE LA NUICT DERNIERE A LA PORTEE D'UN DEMY-MOUSQUET DE LA CITADELLE, ME FAICT METTRE TOUTE MON ESPERANCE AUX SUCCES DES PINASSES. Monsr de Gramont m'en a envoyé encores dix fort bonnes et nombre de mathelots que je fais estat de faire passer avec les autres, ayant envoyé toute nuict au sr de Valin afin qu'il me vienne treuver demain matin et que je le confirme en l'affection qu'il a de servir Vostre Ma[hes]té. Par la promesse d'une notable recompence, je fais estat de faire partir avec luy le plus de Basques qu'il se poura afin d'y faire passer des hommes. Il y en a desja aux Sables et aux environs, des régimens de Navarre, Chasteliers-Barlot, Champagne, Beaumont et Chapes, prés de six cens. Je donneray ordre que demain il en parte encores quatre cens afin que les mil hommes que demande monsr de Toiras passent, s'il se peut... POUR CE QUI REGARDE LE FORT DE LA PREE [sur l'île de Ré], j'ai remis a demain matin que le fils de Richardel et Beaulieu [le capitaine Philippe Prévost de Beaulieu-Persac] qui sont au Fort-Louis [face à La Rochelle] me doibvent venir treuver pour porter l'un ou l'autre a y mener cinq cens hommes et les vivres necessaires, et m'asseure que je trouveray en eulx autant de volonté et d'affection de rendre ce service a V[ost]re Ma[jes]té que j'apporteray de soing a ce qu'ilz ne manquent de tout ce qui leur sera besoing pour faire reussir ce secours avec la deligence qui est necessaire, et bien que je ne puisse esperer de longtemps UN EFFET DU GRAND SECOURS QU'IL FAUDROIT FAIRE PASSER EN L'ISLE POUR EN CHASSER LES ANGLOIS a cause du nombre d'hommes qu'il faudroit oster de V[ost]re armee qui obligeroit a quitter toutes les portes qu'elle a prises et laisser les forts commancés a faire a l'abandon. Je ne laisse de continuer a faire un grand amas aux Sables de toutes les chattes [petits bâtiments servant au cabotage ou au chargement et déchargement des navires dans les ports], pleins traversiers [petits navires servant au cabotage dans les environs de La Rochelle], chaluppes et autres vaisseaux qui sont le long de toutes ces costes pour traverser en Oleron, ne voyant pas, quelque soing que j'y apporte, qu'il y en puisse avoir un
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