LE DEPART DU PRINCE IMPERIAL POUR LE ZULULAND... - Lot 275 - Osenat

Lot 275
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LE DEPART DU PRINCE IMPERIAL POUR LE ZULULAND... - Lot 275 - Osenat
LE DEPART DU PRINCE IMPERIAL POUR LE ZULULAND ET SA COUVERTURE PAR LA PRESSE CONSERVATRICE NAPOLEON IV (1856-1879). Prince impérial. L.A.S., Camden Place, Chislehurst, 24 fév[rier] 1879, à Monsieur de Saint Geniez [Saint Genest] , 2 pages in-8. RARE ET INTERESSANTE LETTRE ÉCRITE LE JOUR MÊME OÙ LE PRINCE REÇUT L’AUTORISATION D’ACCOMPAGNER L’ARMÉE BRITANNIQUE EN AFRIQUE DU SUD. TROIS JOURS APRES, LE 27 FEVRIER, LE JEUNE NAPOLEON DEVAIT EMBARQUER POUR LE CAP DE BONNE ESPERANCE. Mon cher Monsieur de St Geniez, J’ai reçu la lettre que vous m’avez écrite et j’ai été vivement touché de l’offre que votre dévouement à ma cause vous a inspirée. UNE CIRCONSTANCE FORTUITE ME PERMET D’UTILISER LA PLUME QUE VOUS AVEZ BIEN VOULU METTRE A MON SERVICE. BIZOT VOUS DIRA LE LANGAGE QUE JE VOUDRAIS VOIR TENIR A LA PRESSE CONSERVATRICE A L’OCCASION DE MON PROCHAIN DEPART. La brièveté de cette lettre ne me permet pas d’entrer dans des détails auxquels les explications de mon ami Bizot pourront suppléer. Croyez à mes meilleurs sentiments. Napoléon Adrien BIZOT (1848-1929), fils du général de génie Michel Bizot (1795-1855), tué au siège de Sébastopol, et de Sophie de Lochner (1819-1896), sous-gouvernante du « baby impérial », fait partie de cette « trinité de soldats qui était si chère [au Prince impérial], qui revient si souvent dans ses lettres, qui est dans ses pensées jusqu’au dernier jour : Bizot, Conneau, Espinasse » (p. 57, Le Prince Impérial, souvenirs et documents, Augustin Filon). Emmanuel-Arthur BUCHERON, dit Saint Genest (1834-1902), était entré au Figaro en 1869 et fit preuve, au côté du journaliste et patron du même journal, Hippolyte de Villemessant (1810-1879), d’une fougue très remarquée. Ancien sous-officier de cavalerie, il s’était réengagé pendant les tragiques années 1870-1871 , il avait été nommé lieutenant, puis décoré pour sa brillante conduite au 9e chasseurs. Redevenu chroniqueur au Figaro en 1872, il joua un rôle prépondérant dans le parti conservateur et dans le journalisme. La présente missive, inédite, fait suite à un échange de lettres répertoriées et publiées dans l’ouvrage « le Prince impérial, Napoléon IV – correspondance inédite, intime et politique » (Eric Pradelles, Mémoire et documents, 2013). Nous en reproduisons ici les fragments les plus significatifs : - LAS du Prince impérial à son ami Adrien Bizot, datée du 25 janvier 1879 : « A propos de St G[enest], voici mon avis : garçon dévoué, ambitieux, léger – pouvant rendre des services (si l’on sait l’employer) vu ses nombreux rapports avec des gens de tous les mondes. Mais dans les relations que nous aurons avec cet individu, nous ne saurions montrer trop de réserve et de tact. Je ne trouve pas que l’idée de se faire un nom dans le monde littéraire, lorsqu’on est au service et qu’on compte y rester, soit la preuve d’un esprit juste […].Votre règle de conduite doit être à son endroit : 1° d’activer son zèle en lui faisant savoir que je l’ai remarqué et que je compte sur son concours , 2° de se servir de lui pour avoir des nouvelles et des renseignements (il est doté d’une mère bavarde, spirituelle et curieuse, vraie gazette) , 3° de l’employer pour propager des idées bonnes à répandre ». - LAS d’Adrien Bizot au Prince impérial, du 11 février 1879 : « J’ai vu St G[enest] qui a dû vous écrire et qui était au septième ciel : je me suis fait présenter à sa mère, et vous l’avez admirablement jugée ! avec elle la conversation est simple, elle cause tout le temps ! Je retournerai de temps en temps dans son salon , on y voit du monde et on peut écouter ! »
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