TALLEYRAND-PÉRIGORD (Charles-Maurice de).... - Lot 19 - Osenat

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TALLEYRAND-PÉRIGORD (Charles-Maurice de).... - Lot 19 - Osenat
TALLEYRAND-PÉRIGORD (Charles-Maurice de). Lettre signée « Ch. Mau. Talleyrand » en qualité de ministre des Relations extérieures au chargé d’affaires français dans le Valais, Joseph Eschassériaux. Paris, 30 frimaire an XIII [21 décembre 1804]. 5 pp. 1/4 in-folio. « LE SACRE ET LE COURONNEMENT DE SA MAJESTE IMPERIALE ONT TERMINE LA REVOLUTION. Ils ont replacé la France sous le gouvernement qui convenait à son étendue, à ses habitudes, et auquel on n’avait renoncé, après une épreuve de quatorze siècles, que pour se jetter dans des théories vagues sans liaison avec le passé et ne donnant pour l’avenir aucune garantie... TOUTE LA FRANCE ETAIT REPRESENTEE AU COURONNEMENT... LA PRESENCE DE SA SAINTETE AGRANDISSAIT ENCORE LE SPECTACLE... Il serait difficile de peindre l’émotion des spectateurs lorsque Sa Sainteté, précédée de tous les cardinaux, de tous les évêques de France, de tout le Clergé de la capitale, fit son entrée dans l’église de Notre-Dame, pour appeller sur le nouvel empereur les bénédictions du Ciel, et lorsqu’enfin l’empereur et l’impératrice, arrivés dans l’église avec les ornemens impériaux, mais les ayant déposés sur l’autel et ayant reçu l’Onction Sainte, en furent de nouveau décorés, L’EMOTION REDOUBLA LORSQUE SA MAJESTE L’EMPEREUR PRIT AVEC VIVACITE SA COURONNE SUR L’AUTEL, LA MIT SUR SA TETE ET COURONNA ENSITE SA MAJESTE L’IMPERATRICE... [Talleyrand décrit et commente ensuite les cérémonies et festivités qui suivirent, avant de conclure :] J’ai cru, Monsieur, qu’il pouvait être utile de mettre ce tableau sous vos yeux, afin que l’époque mémorable du Couronnement de Leurs Majestés et toutes les circonstances qui l’accompagnent puissent être envisagées dans le pays où vous résidez, sous le même point de vue qu’elles le sont en France. L’AUTORITE DE SA MAJESTE IMPERIALE EST AUJOURD’HUI CONSACREE PAR TOUT CE QU’IL Y A DE PLUS RESPECTABLE ET DE PLUS AUGUSTE. ELLE EST AFFERMIE PAR LES SENTIMENS D’AFFECTION QUE LUI ONT VOUES TOUS LES FRANÇAIS, ET PAR LE NOUVEAU DEVELOPPEMENT QUE SA MAJESTE A DONNE A LA PUISSANCE ET A LA PROSPERITE DE L’EMPIRE... » GENDRE DE GASPARD MONGE, JOSEPH ESCHASSERIAUX fut d’abord avocat au parlement de Bordeaux et président de l’Élection de Marennes. Sous la Révolution et le Consulat il mena une carrière politique : membre du Directoire de la Charente-Inférieure, député à la Législative, à la Convention (deux fois membre du Comité de Salut public), au Corps législatif, membre du Conseil des Cinq-Cents, membre du Tribunat sous le Consulat. Sous l’Empire, il occupa des postes diplomatiques dans le Valais (1804-1806) et à la Cour de Lucques et Piombino (1806-1809). Napoléon Ier le fit baron d’Empire en 1810. - Vente Piasa, 6 mars 2007, n°684.
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