104. ANNUAIRE HISTORIQUE UNIVERSEL, ou Histoire... - Lot 104 - Osenat

Lot 104
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800 - 1000 EUR
104. ANNUAIRE HISTORIQUE UNIVERSEL, ou Histoire... - Lot 104 - Osenat
104. ANNUAIRE HISTORIQUE UNIVERSEL, ou Histoire politique pour 1840. Paris, Thoisnier Desplaces, 1841. In-8, viii-586-(2 blanches)-343-(1 blanche) pp., un tableau imprimé dépliant hors texte, demi maroquin rouge à grain long, dos lisse scandé de filets et chaînettes, plats recouverts de papier chagriné rouge avec chiffre couronné doré au centre , petits trous de ver sur les mors, un départ de mors restauré (reliure de l'époque).CHRONIQUE POLITICO-DIPLOMATIQUE FRANCO-EUROPEENNE ANNUELLE, fondée par le publiciste Charles-Louis Lesur (1770-1849), historien et juriste, ancien employé du ministère des Relations extérieures à l'époque de Talleyrand, auteur d'ouvrages littéraires mais surtout d'essais en sciences politiques et sociales. Il rédigea tous les volumes de l'Annuaire historique universel de 1818 à 1830, puis en supervisa la rédaction par d'autres, de 1830 à 1842, notamment les publicistes Victor Rosenwald (républicain militant) et Hippolyte Desprez (futur diplomate sous le Second Empire et la Troisième République). La publication se poursuivrait ensuite jusqu'en 1861. « L'empereur lui-même était devant eux ! » LES GRANDES ETAPES DU RETOUR EN FRANCE DE LA DEPOUILLE MORTELLE DE SON EPOUX NAPOLEON Ier : les rédacteurs de cet Annuaire détaillent la mission des commissaires français envoyés sur l'île de Sainte-Hélène à bord de la Belle-Poule, jusqu'à leur retour au port de Cherbourg (pp. 304-309 de la « Chronique » en appendice), puis décrivent les honneurs funèbres qui furent rendus aux Cendres de l'empereur, de Cherbourg à Paris (pp. 309-314) : « [...] Il est difficile de décrire avec quelle anxiété, quelle émotion les assistants attendaient le moment qui devait leur révéler tout ce que la mort avait laissé de Napoléon. Malgré le singulier état de conservation de la tombe et des cercueils, à peine pouvaient-ils espérer de trouver quelques restes informes dont les parties les moins périssables du costume eussent seules assuré l'identité. Mais quand, par la main du docteur Guillard, le drap de satin fut soulevé, un mouvement indéfinissable de surprise et d'attendrissement éclata parmi les spectateurs, et la plupart d'entre eux fondirent en larmes. L'empereur lui-même était devant eux ! Les traits de la figure, bien qu'altérés, étaient parfaitement reconnaissables, les mains étaient parfaitement belles , le costume si connu avait peu souffert, et les couleurs en étaient facilement distinguées , les épaulettes, les décorations, le chapeau, semblaient entièrement conservés , la pose elle-même était pleine d'abandon, et sauf les débris de la garniture de satin, qui recouvraient, comme d'une gaze très fine, plusieurs parties de l'uniforme, nous aurions pu croire Napoléon étendu sur son lit de parade [...] » « Louis-Napoléon, oubliant sans doute que le génie ne se transmet pas avec le sang... » L'« ATTENTAT DE BOULOGNE », TENTATIVE MALHEUREUSE DE COUP D'ÉTAT QUI MENA LE FUTUR NAPOLEON III EN PRISON (août 1840) : « Pendant que l'on allait à Sainte-Hélène recueillir, pour les rendre au pays dont il avait porté si haut la gloire, les restes, on pourrait dire les reliques, d'un grand homme, un prince de sa famille, Louis-Napoléon, oubliant sans doute que le génie ne se transmet pas avec le sang, essaya derechef de s'imposer à la France. Sa tentative sur Boulogne (6 août), accompagnée de moyens peu sérieux, échoua de nouveau : malheureusement le sang coula encore, et, repoussé par la population même de Boulogne, le prince fut arrêté et traduit devant la Cour des pairs immédiatement convoquée à cet effet , elle le condamna à la détention perpétuelle, et ses complices durent subir des peines graduées sur la part qu'ils avaient prises à l'attentat » (p. 307 de l'annuaire). Le procès qui suivit l'arrestation est rapporté par le menu, accusé par accusé (pp. 268-291 de la « Chronique » en appendice). Les rédacteurs recensent par ailleurs la mort de plusieurs hommes illustres ayant touché de près Marie-Louise : celle du roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, grand adversaire de Napoléon Ier (juin 1840), celle de Lucien Bonaparte (juillet 1840), ou celle du maréchal Macdonald (octobre 1840). EXEMPLAIRE AU CHIFFRE COURONNE DE MARIE-LOUISE (fer absent d'OHR).
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