101. [REGNAULT-WARIN (Jean-Joseph)]. Mémoires... - Lot 101 - Osenat

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101. [REGNAULT-WARIN (Jean-Joseph)]. Mémoires... - Lot 101 - Osenat
101. [REGNAULT-WARIN (Jean-Joseph)]. Mémoires et correspondance de l'impératrice Joséphine. Paris, chez Plancher, 1820. In-8, xvi-260-(4) pp., dont les 16 premières en chiffres romains , exemplaire débroché avec plis marqués aux premiers et derniers feuillets, couverture inférieure manquante, défaut de papier au dos de couverture. ÉDITION ORIGINALE. Plusieurs bibliographies indiquent probablement erronément une édition de 1819, introuvable en bibliothèques comme sur le marché. Le prince Eugène écrivit au sujet de cet ouvrage une lettre ouverte au Moniteur universel, le 15 janvier 1820, publiée le 28 janvier : « [...] JE REMERCIE L'AUTEUR DE CET OUVRAGE DE LA JUSTICE QU'IL A RENDUE A MA MERE, EN PLAÇANT PRESQUE TOUJOURS DANS LES PAROLES QU'IL LUI PRETE OU DANS LES LETTRES QU'IL LUI ATTRIBUE, LES SENTIMENTS FRANÇAIS DONT ELLE FUT TOUJOURS ANIMEE. JE DECLARE CEPENDANT QU'IL N'Y A PAS DANS CE LIVRE UNE SEULE LIGNE QUI SOIT REELLEMENT DE MA MERE , pas une ligne qui soit ni de ma sœur [Hortense] ni de moi, pas une anecdote sur ma famille qui soit conforme à la vérité [...] » La mystification de Regnault-Warin est cependant fort aisée à déceler comme l'illustre cet échange de lettres (pp. 184-186) : « [Napoléon :] L'univers va toujours, et quoiqu'éternel, il change à chaque moment. Pourquoi un changement, commandé par les choses, serait-il blâmé ? Est-ce ma faute si un trône vermoulu tomba ? Ce serait la mienne, si, placé pour le relever, je ne le relevais pas. Mais à de nouvelles institutions, il faut des hommes nouveaux. Ce fut la licence qui broya le despotisme, c'est à la victoire à fonder la liberté. Telles sont, madame, les projets de votre époux. Quant aux rois, ils plieront : c'est leur lot par la défaite , ce le devrait être aussi par la raison. » « [Joséphine :] Pour la dixième fois peut-être, je relis votre lettre , et j'avoue que l'étourdissement qu'elle me cause ne cesse que pour faire place à la douleur et à l'effroi. Vous voulez relever le trône de France, et ce n'est pas pour y faire asseoir ceux que la Révolution en a renversés ! C'est pour vous y placer vous-même ! Que de force, dites-vous, que de grandeur dans ce projet, et surtout que d'utilité ! Et moi, je vous dis : que d'obstacles pour le faire agréer ! Que de sacrifices pour l'accomplir ! Quelles incalculables suites, quand il sera réalisé ! Mais admettons qu'il le soit : vous arrêterez-vous à la fondation du nouvel empire ? Cette création, disputée par des voisins, n'entraînera-t-elle pas la guerre avec eux, et peut-être leur ruine ? [...] Les rois vous dédaignerons comme parvenu, les peuples vous haïront comme usurpateur, vos égaux comme un tyran [...]. Vous ne manquerez pas d'esclaves qui ramperont sous votre puissance, jusqu'à ce que secondés par une impuissance qu'ils croiront plus formidable, ils se relèvent pour vous renverser. Heureux encore, si le poignard, si le poison !... Une épouse, une amie, peut-elle fixer son imagination tremblante sur de si funestes images ? [...] Le retour du trône ne vous inspirera-t-il pas le besoin de nouvelles alliances ? Ne croirez-vous pas devoir chercher, dans de nouveaux liens de famille, de plus sûrs appuis à votre pouvoir ? Ah ! quelqu'ils soient, vaudront-ils ceux que la convenance avait tissus, que les affections les plus douces semblaient devoir éterniser ? [...] ». L'EXEMPLAIRE DE NAPOLEON Ier A SAINTE-HELENE (estampille de la bibliothèque de Longwood, avec mention ex-libris de la main de Louis-Étienne Saint-Denis « l'empereur Napoléon »).
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