37. BONAPARTE (Napoléon). Lettre autographe... - Lot 37 - Osenat

Lot 37
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37. BONAPARTE (Napoléon). Lettre autographe... - Lot 37 - Osenat
37. BONAPARTE (Napoléon). Lettre autographe signée « Napolione di Buonapart. » à l'abbé Amielh, « directeur des élèves du roi » au séminaire d'Aix-en-Provence. Valence, 25 novembre 1785. 3 pp. in-4, adresse au dos, montage sur onglet dans un volume in-folio de maroquin rouge, dos à deux nerfs avec titre doré en long, encadrement de filets, palmettes, pastilles et fleurons dorés et noirs, tranches dorées ( (reliure moderne).AUTRE LETTRE PARMI LES TOUTE PREMIERES CONNUES DE NAPOLEON BONAPARTE. Âgé de seize ans, il venait d'être nommé le 1er septembre 1785 lieutenant en second au régiment d'artillerie de La Fère caserné à Valence. « L'on ne pouroit être plus sensible que je le suis à l'intérest que vous voulez bien prendre pour nous , l'on ne pouroit être en même tems plus mortifié de la peine que vous vous êtes donné[e] , je ne consois pas comment mes chers parents ont pu être inquiet[s] un moment. Je leur ai écrit deux fois avant que de sortir de Paris, où je leur ai mendé le dérengement de notre place. JE VIS A PARIS MR DE MARBEUF [Louis-Charles-René de Marbeuf, alors gouverneur français de la Corse, lié aux Bonaparte] QUI ME DIT QUE LUCCIANO, MON FRERE, NE POUVOIT PAS ENCOR ETRE ELEVE A AIX, ET QU'AINSI IL FALOIT QU'IL RESTAT A BRIENNE , d'un autre côté, j'eus un ordre extraordinaire de rejoindre le régiment à Valence, ce que j'ai fait, et j'y suis depuis trois semaines, pendant lequelle tems j'ai écrit trois fois en Corse. Juge[z] de là, Monsieur, si je suis coupable de la moindre négligence , j'aurois dû, il est vrai, vous le mender, mais JE ME SUIS IMAGINE QUE Mr FESCH VOUS EN AURAI[T] ECRIT. Je n'aurai mon semestre qu'au mois de septenbre prochain. Pour lors, Monsieur, je me ferai une fête d'avoir le plaisir de fair[e] connoicence avec un homme pour qui je prend[s] déjà le plus vif intérêt. Faite[s]-moi passer, je vous prie, les lettres dont vous êtes chargé, quoique je m'émagène bien ce qu'elle contienent. Je suis avec la plus grande considération votre très humble et très obéissant serviteur... Mes compliment[s] au[x] chers compatriote[s] qui sont sous votre conduite... » LE SEMINAIRE D'AIX, UN PARMI LES LIEUX DE LA GESTE DES BONAPARTE. Sous la direction du Père Amielh, le séminaire d'Aix-en-Provence accueillait de jeunes Corses : oncle de Napoléon Bonaparte (il était le demi-frère de Letizia Bonaparte), futur archevêque de Lyon et grand aumônier de l'Empire, Joseph Fesch y étudia de 1781 à 1786. Lui aussi destiné aux ordres mais alors encore à l'école de Brienne, le frère de Napoléon Bonaparte et futur ministre Lucien Bonaparte, entra au même séminaire d'Aix-en-Provence en 1786, mais en sortit au début de la Révolution. PROVENANCE : ÉMILE BROUWET (n° 1 du catalogue de la première partie de la vente aux enchères de sa célèbre collection d'autographes, Paris, Drouot, 14 novembre 1934, avec reproduction photographique intégrale). Napoléon Ier, Correspondance générale, Paris, Fayard, vol. I, 2004, n° 7.
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