PHILIPPE II D’ESPAGNE. Lettre signée « Yo... - Lot 8 - Osenat

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PHILIPPE II D’ESPAGNE. Lettre signée « Yo... - Lot 8 - Osenat
PHILIPPE II D’ESPAGNE. Lettre signée « Yo el rey », en espagnol, contresignée par Gonzalo Pérez en qualité de secrétaire d’État, adressée au duc de Parme, Ottavio Farnese. Aranjuez, 20 octobre 1559. In-folio, adresse au dos , trace de cachet de cire rouge au dos, mouillures, marge droite légèrement effrangée et restaurées avec atteinte à quelques lettres. « La carta que me scrivistes al ultimo de setiembre, me dio el comendador Ardinghelo, y me dixo lo que tenia a cargo de vuestra parte y de los cardenales vuestros hermanos. He holgado mucho de entender lo que passa y el zelo que teneis a lo que toca a mi servicio, que es conforme a lo que deveis a mi voluntad y el amor que os tengo. Yo he mirado mucho sobre todo, y scrivo al embaxador Francisco de Vargas de mi consejo d’Estado lo que conviene, de manera que no ay para que dezir lo en esta, mas de certificaros lo que ya otras diversas vezes deveis aver entendido, que de lo que os tocare a vos y al bien de vuestra casa he de tener siempre muy particular cuydado... » Traduction : « La lettre que vous m’écrivîtes le dernier jour de septembre, c’est votre agent Ardinghelo [le Florentin Giuliano Ardinghello, au service des Farnese] qui me la donna, et il me dit ce dont il était chargé de votre part et de celle des cardinaux vos frères [Alessandro et Ranuccio Farnese]. Je me suis beaucoup réjoui de constater ce qui se passe et le zèle que vous mettez à ce qui touche mon service, qui est conforme à ce que vous devez à ma volonté et à l›amour que je vous porte. Je me suis bien informé sur tout, et j’écris ce qui convient à l›ambassadeur Francisco de Vargas [alors en poste à Rome auprès du pape], de mon Conseil d’État, de sorte que je n’ai rien en cette lettre à dire de plus que de vous assurer ce que vous devez avoir compris en diverses autres occasions que je m’attache à toujours garder une pensée très particulière de ce qui vous touche et touche au bien de votre maison... » DUC DE PARME ET DE PLAISANCE, OCTAVE FARNESE (1524-1586) avait épousé Marguerite d’Autriche, fille de Charles Quint et donc sœur de Philippe II. Pris dans les guerres italiennes, il fit un temps alliance avec la France avant de faire volte-face et de se placer en 1556 sous la protection de l’Espagne. LE PLUS GRAND COMMIS DE L’ÉTAT ESPAGNOL DE SON EPOQUE, GONZALO PEREZ (1500-1566) fut d’abord au service de Charles Quint qui l’anoblit, puis, à partir de 1541 fut employé comme secrétaire personnel du prince Philippe (futur Philippe II) dans le royaume d’Aragon. Il fut enfin, en 1556, nommé secrétaire d’État, en charge de la Guerre et des affaires espagnoles d’Italie. Très érudit, il s’illustra également par une traduction en vers de L’Odyssée.
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