PIANO FORTE de forme rectangulaire en acajou... - Lot 283 - Osenat

Lot 283
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Estimation :
12000 - 15000 EUR
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Résultat : 28 125EUR
PIANO FORTE de forme rectangulaire en acajou... - Lot 283 - Osenat
PIANO FORTE de forme rectangulaire en acajou et placage d’acajou orné d’appliques en bronze ciselé et doré, à toutes faces, telles que : renommées musiciennes, cygnes s’abreuvant à des aiguières de part et d’autres de gerbes de blé, profils inspirés de l’antique dans des couronnes de laurier, volutes, lyre et palmettes. L’intérieur ouvrant à volets repliables présente un petit casier et découvre la table d’harmonie marquée “Erard Frères à Paris 1807 N°7181. Panneaux en verre églomisé à décor polychrome et doré sur fond bleu de profils dans des médaillons enserrés dans des losanges dans des encadrements de palmettes sur fond noir sur la barre de clavier, celle du centre signée Antoine Rascalon Ft et datée 1807. Il repose sur des pieds fuselés ornés de bagues et surmontés de bustes de femme ailés en bronze doré, terminés par des roulettes. Il comprend quatre pédales tenues par une lyre: étouffoirs, sourdine, basson, céleste. Époque Empire H: 88 - L: 169 - P: 66 cm (quelques accidents de placage, restaurations et gerces) Provenance : Collection Jean LEFEVRE (1908- 1965), architecte. Exposition: “La légende napoléonienne au pays de Liège”, Liège 1939, N°215, exposé comme ayant appartenu à Cambacérès Antoine RASCALON (1742-1830) bénéficie d’une étude assez approfondie1, mais nous ne savons encore aujourd’hui que peu de choses sur ce «Sculpteur Décorateur». Reçu comme sculpteur sur bois à l’Académie de St Luc en 1770, il exerce cette activité jusqu’en 1789. Il décore ses meubles d’ornements et de sujets dorés gravés à la pointe sèche sous verre et excelle dans le décor de verre églomisé sur les miroirs, pianos-(forte) ou commodes et devient alors «sculpteur et graveur en or sur glace» après la révolution, comme en atteste le piano-forte que nous présentons aujourd’hui. Il participe à l’exposition des produits de l’Industrie en 1802. Répertorié comme ébéniste dans «Les Fournisseurs de Napoléon Ier et des deux Impératrices» et établi rue du faubourg Saint-Denis, sous l’Empire, il obtient une mention honorable à l’exposition de 1806 et se désigne alors: “Faubourg St Denis, N°144, maison de la Manufacture de Porcelaine, au dessus de la foire St. Laurent/ Rascalon/ sculpteur-décorateur,/ Fait tout ce qui concerne le Bâtiment, grave en or, sur glace, les Ornemens en tous genres et généralement tout ce qui concerne les meubles et le tour des glaces. A Paris”. Le rapport du jury mentionne” (Rascalon a employé pour décorer les meubles, des ornements peints sous verre et a donné des preuves de bon goût, dans l’emploi de ces ornements”. En 1807, le sieur Rascalon, Sculpteur et graveur en or sur glace fait une soumission pour le service du garde-Meuble impérial comprenant principalement des guéridons à 2 000 fr chaque 3. Si la technique du verre églomisé apparaît dès l’Antiquité, elle est remise à la mode par Jean-Baptiste Glomy (1711-1786) qui laisse son nom à ce décor consistant à fixer une feuille d’or ou d’argent sous une glace, puis à graver cette feuille avec une pointe sèche afin de faire apparaître un décor. Ces décors ont fait le succès des instruments des frères Érard, qui, associés à Rascalon, compte alors dans leurs commanditaires les plus hauts personnages des cours royale et impériale. Si le piano-forte doit sa conception au facteur de clavecins florentin, Bartholomeo Cristoforo (1655-1731), souhaitant donner des possibilités expressives plus nuancées, en permettant à l’instrumentiste de varier l’intensité des sons selon la force exercée sur les touches, il invente un mécanisme de frappe des cordes qui permet une émission sonore beaucoup plus puissante et l’adapte à la caisse du clavecin. Dès le Consulat, sous l’impulsion de Sébastien (1752-1831) et Jean-Baptiste Erard (1749-1826), le pianoforte se différencie des instruments Louis XVI sur le plan esthétique. La caisse du piano est ornée d’un décor en bronze doré tel que: Renommée sonnant de la trompette, mascarons ou centaure musicien. Les pieds fuselés sont généralement surmontés de bustes ailés en bronze doré ou patiné, bustes de femme ailées en bronze doré dans le piétement dans le cas du piano-forte présenté. Le registre de la maison Erard mentionne sous le n° 7181, la livraison le 5 mars 1807 de ce piano-forte pour le compte de monsieur Lafitte. Selon toute vraisemblance, il ne peut s’agir que de Jacques Laffitte, celui surnommé plus tard “le banquier des rois”, et “le roi des banquiers”. Né à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), le 24 octobre 1767 dans une famille d’origine modeste de dix enfants, il est d’abord apprenti charpentier chez son père, puis 3e clerc chez un notaire et ensuite commis chez le négociant Formalaguès pour lequel il part à Paris. Il entre comme commis chez Perrégaux en mai 1788 (sous la Révolution, la banque Perrégaux, en raison de ses relations avec l’étranger, est la banque du Comité de Salut public). Sa rencontre avec le banquier Jean Frédéric Perrégaux (1744-1808) sera alors une étape déterminante de son existence et en l’
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