PAIRE D’APPLIQUES en bronze doré et bronze... - Lot 253 - Osenat

Lot 253
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PAIRE D’APPLIQUES en bronze doré et bronze... - Lot 253 - Osenat
PAIRE D’APPLIQUES en bronze doré et bronze patiné représentant des putti ailés tenant un bouquet à cinq branches de lumière en forme de corne d’abondance ornées de volutes et terminées en palmette ajourée avec un fleuron. Par Thomire Duterme et Cie. Époque Empire (Montées à l’électricité (deux branches restaurées sur une applique) H : 60,5 cm Provenance : Collection Le Fuel et restés dans sa descendance jusqu’à ce jour. Un dessin aquarellé, reproduit ci-contre est conservé au Musée des Arts Décoratifs 1. Cette paire d’appliques est à rapprocher d’une paire livrée en 1809 par Thomire-Duterme et Cie pour la chambre à coucher au 1er étage 2 et de trois appliques pour le grand salon du petit appartement de l’Impératrice au rez de chaussée du palais de Fontainebleau, de même modèle et en bronze doré. Mentionnées dans le mémoire du 18 novembre 1809 comme telles : « Une paire de bras représentant un enfant terminé par des feuilles à ornements lequel tient dans ses mains au dessus de la tête un fleuron d’où sortent cinq branches avec feuilles et rinceaux d’ornements tout ce qui compose lesdits bras en bronze ciselé et doré au mat ()....800fr » Ce modèle avec un putto joufflu connaît sous l’Empire un succès certain qui engendre quelques variantes du modèle et la commande par le Garde-Meuble à plusieurs bronziers 3: L’année suivante le Garde-Meuble commande une variante à Claude Galle (1759-1815) pour le salon des Malachites au Grand Trianon de Versailles. Le bronzier André-Antoine Ravrio (1759-1814) est également sollicité et livre une nouvelle variante dans des dimensions plus réduites, à six lumières en forme de cor de chasse. Thomire livre un nouveau modèle pour la chambre à coucher des princes au palais de Fontainebleau. Dès 1765, Philippe Thomire (1751-1743) étudie la sculpture à l’Académie de Saint-Luc sous la direction d’Augustin Pajou et de Jean-Antoine Houdon, mais il lui est difficile de faire face aux dépenses considérables de l’art statuaire. Né dans une famille de ciseleurs, il renonce à la sculpture et entre dans l’atelier du bronzier Pierre Gouthière où il acquiert une parfaite connaissance du métier, notamment de la dorure au mat. Installé à son propre compte dès 1776 rue Saint-Martin, il devient après la faillite de Gouthière, au milieu des années 1780, le ciseleur le plus réputé. Il achète le 12 novembre 1804, pour 15 000 francs, son entreprise à Lignereux et s’associe avec ses deux gendres Beauvisage et Carbonelle, ainsi qu’avec Duterme, annoncé dans le Journal de Paris, le vendredi 30 Frimaire An XIII et le dimanche 2 Nivose An XIII :« THOMIRE, DUTERME & Cie, successeurs de M. Lignereux, marchand de Meubles, rue Taitbout, n°41, donnent avis qu’à compter du 1er nivôve, le fonds de COMMERCE d’EBENISTERIE, BRONZES, DORURES & curiosités que tenait ledit sieur Ligneureux, sera ouvert pour leur compte & qu’ils y ont réuni la fabrique de Bronzes & Dorures que tient longtemps le sieur THOMIRE, rue Taitbout, n°6, en sorte qu’à l’avenir les deux maisons n’en feront plus qu’une » Sous la raison sociale Thomire, Duterme et Cie ils deviennent les plus grands pourvoyeurs de bronze doré, employant jusqu’à sept cents ouvriers. Libéré du carcan corporatiste, Thomire est amené à transformer sa profession, jusqu’alors artisanale, en industrie. Il connait alors un développement important. Il est le premier bronzier à participer à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1806, lors de laquelle il reçoit une médaille d’or. L’entreprise connaît quelques difficultés au moment du blocus continental : « Ce fabricant succède au sieur Lignereux et a entrepris tout à la fois avec succès les meubles et les bronzes » (médaille d’or à la dernière Exposition de l’industrie). Il participe à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1809, où il obtient une médaille d’or. Fournisseur de leurs Majestés impériales et royales, les commandes importantes ont lieu à la suite du mariage de l’empereur avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche en 1810 : une des plus importantes est celle dut berceau en vermeil du Roi de Rome à Saint-Cloud, commandé en 1811 par le préfet de la Seine Frochot, au nom de la ville de Paris. 1 - Album Maciet 93, dessin CD 376 2 - Jean-Pierre Samoyault, « Pendules et Bronzes d’Ameublement entrés sous le Ier Empire » Musée National du Château de Fontainebleau,1989, RMN Ed., p.140, n° 112. 3 - Daniel Alcouffe, Anne Dion-Tenenbaum, Gérard Mabille, Les Bronzes d’ameublement du Louvre, Paris 2004, Faton Ed., p. 272, n°135. 5 - Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, München 1986, Klinkhardt & Biermann. Ed., Tome 2 pp. 660-661. PAIR OF WALLS IN GILDED BRONZE BY THOMIRE DUTERME ET CIE. EMPIRE PERIOD
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