MALRAUX (André). Ensemble de 3 maquettes... - Lot 99 - Osenat

Lot 99
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MALRAUX (André). Ensemble de 3 maquettes... - Lot 99 - Osenat
MALRAUX (André). Ensemble de 3 maquettes (2 avec corrections et indications autographes, une avec 6 bons à tirer autographes signés), pour les deux premières parties de l'édition originale de son grand recueil d'essais sur l'art, Psychologie de l'art. Soit environ 490 pp. en 3 volumes grand in-4 brochés. CHAQUE MAQUETTE SE PRÉSENTE COMME UN VOLUME ÉTABLI À PART ENTIÈRE : les doubles pages ont été montées à partir d'épreuves imprimées du texte, découpées et contrecollées de sorte à ménager la place nécessaire aux reproductions, elles_x0002_mêmes contrecollées. Les corrections portent sur le fond du texte, ou sont destinées à amender le style, nuancer les idées, modifier les exemples... L'ÉPOPÉE ARTISTIQUE DE L'HUMANITÉ RETRACÉE PAR ANDRÉ MALRAUX. Dans ces essais magistraux, André Malraux propose une réflexion générale sur l'art, soutenue par une vision lyrique et passionnée de l'histoire mondiale de l'art. L'ensemble fut publié en deux temps sous deux titres généraux différents. L'édition originale, qui parut sous le titre de Psychologie de l'art (Genève, Albert Skira), comprend trois parties : Le Musée imaginaire (1947), dans lequel Malraux étudie le corpus de reproductions disponible à l'époque moderne, La Création artistique (1948), qui constitue une réflexion sur l'artiste, et La Monnaie de l'absolu (1950), qui aborde la question de l'art moderne. En 1951, Malraux publia une seconde édition sous le titre Les Voix du silence (Gallimard, Nrf, Galerie de la Pléiade) : remaniée et corrigée, elle fut augmentée d'une quatrième partie (intercalée en second), intitulée Les Métamorphoses d'Apollon et consacrée aux formes artistiques. « JAMAIS ENCORE N'AVAIT ÉTÉ ÉLEVÉ UN TEL MONUMENT À LA GLOIRE DU GÉNIE CRÉATEUR DE L'HOMME » (ANTOINE TERRASSE, « La Méditation de toute une vie », dans Revue André Malraux Review, vol. 21, n° 2, Edmonton, 1989). « Les historiens de l'art étudient les évènements, les circonstances qui ont accompagné la naissance des œuvres. Malraux, lui , cherche à percer le mystère du génie. Son esprit ne se lasse pas d'observer tous les signes de l'esprit. "Notre plus profonde relation avec l'art est d'ordre métaphysique..." De là cette méditation admirable, et, au-delà des interrogations, l'exaltation renouvelée devant les chefs-d'œuvre. Il faut bien parler ici de croyance, et de ferveur. Si tous les livres de Malraux sont, comme il l'écrit lui-même, "les différents chapitres d'une même vie", tous ses livres sur l'art sont les chapitres d'un même livre : un hymne à la création. C'est dire avec quelle émotion on retrouve ces maquettes, ces épreuves – vivant témoignage de son attention, de sa rigueur, comme du soin méticuleux qu'il apportait à la présentation des images » (Antoine Terrasse, ibid.). Le Musée imaginaire – PREMIÈRE MAQUETTE, 102 pp., quelques collettes manuscrites , reproductions en noir montées. Destinée à évaluer approximativement la mise en page, elle est la seule à présenter un aspect aussi atypique : ses pages ont été montées à partir de feuillets d'épreuves imprimés du texte, mais, pour ménager des espaces aux futures reproductions, ces feuillets d'épreuves ont subi des coupes portant atteinte au texte, et les images placées dans ces espaces n'ont aucun rapport avec le texte (images de films de Méliès, Feuillade, Léonce Perret, Marcel Carné, et de son propre film Sierra de Teruel). André Malraux s'en explique dans deux notes autographes, sur une des gardes : « 1e MAQUETTE AYANT SERVI. Corrections manuscrites LIVRES & AUTOGRAPHES JEUDI 29 AVRIL 2021 122et fragments supprimés. Il n'existe pas de montage semblable de la suite (j'ai alors fait la maq[uette] directement). La 1e version s'arrêtait là. » « MAQUETTE FARFELUE, À CONSERVER. C'est le premier projet, avec les photos remplacées par des coupures du n° contemporain de Labyrinthe, que publiait Skira. Les légendes sont les vraies (prévues alors, certaines ont été déplacées). Très surréalistes. » Henri Godard analyse ainsi le résultat : « Malraux sait aussi s'amuser [...]. Par le comique pour les unes, par le pathétique pour les autres, ces deux séries d’images se trouvent dans un décalage éclatant avec les chefs-d’œuvre dont la reproduction les remplacera dans le volume publié. Dans quelques cas, ce contraste entre l’image collée et l’œuvre à venir est porté à l’extrême par leur nature respective [...]. Ce décalage, c’est la définition même du farfelu, auquel Malraux n’est pas moins sensible qu’au pouvoir métaphysique de la création artistique. Cet autre pôle de sa personnalité, moins connu ou méconnu, se traduit par une gamme de réactions qui va du sens de la blague à une sensibilité à tout fait capable de déranger ou de rompre un ordre établi, qu’il soit social ou intellectuel. Par lui, il touche au surréalisme dont il est d’autre part si éloigné » (« La Maquette farfelue du Musée imaginaire », dans Présence d'André Malraux, n° 4, Paris, automne 2005). – SECONDE MAQUETTE, 150
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