DELACROIX (Eugène). 2 lettres autographe... - Lot 65 - Osenat

Lot 65
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DELACROIX (Eugène). 2 lettres autographe... - Lot 65 - Osenat
DELACROIX (Eugène). 2 lettres autographe à madame de Pron. RARISSIMES LETTRES D'AMOUR DU PEINTRE EN SES JEUNES ANNÉES. « Vous revoir, enchanteresse charmante... » – S.l.n.d. « JE RENTRE LE CŒUR TOUT BOULEVERSÉ. QUELLE BONNE SOIRÉE ! MAIS QUELLE CRUELLE SOIRÉE SI C'EST LE COMMENCEMENT D'UN TOURMENT QUE J'AI APPRIS À REDOUTER. Je me flatte quelquefois qu'il peut se rencontrer dans la vie des cas de passion qui ne sont pas en même temps un supplice : faudra-t-il toujours payer le bonheur par un lendemain amer et souvent par une longue suite de chagrins ? Cependant l'imagination écarte les tristes pensées : quel est l'avenir si obscur qu'une main pressé, qu'un regard seulement n'efface pas à nos yeux. REGARDEZ-MOI, Ô JULIE, AVEC LES YEUX SI TENDRES : RASSUREZ-MOI BIEN CONTRE LES FANTÔMES QUE MES SOUVENIRS PASSÉS AMASSENT AUTOUR DE MOI. Quelquefois je me dis : "pourquoi l'ai-je revue ?" Dans la paisible retraite où je vivais, même au milieu des liens insipides que je m'étais formés, que j'avais cherché avec ardeur pour oublier et pour fuir, quand son image traversait ma pensée, je parvenais à faire taire mon cœur. Je ne sentais plus la violence de mes premiers transports. Je fuyais et je pouvais fuir les occasions de vous revoir, enchanteresse charmante, j'avais cette cruelle force-là. Je me suis figuré quelquefois que vous étiez heureuse. Vous étiez au moins calme, n'est-ce pas ? C'est quelque chose dans la vie , mais ce n'est rien quand on a entrevu le bonheur, même dans un avenir lointain. Je me dis aussi qu'autrefois cette passion eût été plus douce. J'AI CONÇU À PRÉSENT UNE EFFROYABLE IDÉE QUE JE N'AVAIS PAS ALORS : FAUT-IL VOUS LE DIRE ENCORE ? JE CRAINS QUE VOUS NE PUISSIEZ PAS AIMER PARFAITEMENT. Il s'est fait dans vos sentiments une lacune qui vous a été fatale. Votre cœur qui était peut-être plus naïf, s'est endormi dans l'insipidité et à présent il a perdu la vivacité et la fraîcheur de l'entraînement. Est-ce que vous trouvez cette idée affreuse ? Tenez, en vous le disant, non, je ne veux pas y croire et d'ailleurs comment pourriez-vous me détromper ? Ce ne serait que par une longue épreuve. OH L'ESPRIT ! JE LE DÉTESTE, S'IL SERT À FLÉTRIR L'ÂME ET À LA DESSÉCHER. DIS-MOI QUE NON, DIS-MOI QUE NON, AMOUR... QUEL ROMAN QUE NOTRE VIE ET QUE NOS CŒURS... Adieu, ma tête se brouille... » (4 pp. in-8 et 1 p. 1/2 in-12). « Je baise encore mon mouchoir... qui t'a touché partout... » – S.l., « merc[redi] 5 nov. » [1823]. « DIS-MOI, AMIE CHÉRIE, QUE TU NE REGRETTES PAS LES INSTANS DE BONHEUR QUE TU DONNES À TON AMI : dis-moi que tu ne m'en veux pas : je LIVRES & AUTOGRAPHES 83JEUDI 29 AVRIL 2021LIVRES & AUTOGRAPHES JEUDI 29 AVRIL 2021 84rentre le cœur tout plein de bonheur, et ta jolie petite mine boudeuse, je n'en veux pas croire un mot pour passer une bonne nuit complette. Aurais-tu eu le courage de me garder rancune en rentrant dans ta petite chambre adorée, et en reposant toutes tes grâces dans ce lit que mon amour jaloux ne peut partager ? Aime-moi comme je t'aime, comme l'amour veut qu'on aime. En ôter une parcelle de ces divines jouissances, c'est le tromper, c'est aller contre son vœu. Tu le sçais, c'est un tyran : il veut tout, et quand il a tout il voudrait l'impossible. JE VOUDRAIS CIRCULER AVEC TON SANG DANS TES VEINE ET ALLER DANS TON CŒUR Y VOIR SI JE L'OCCUPE TOUT ENTIER. Dis, puis-je l'occuper et te mérit[é]-je ? Encore une fois, ne refuse rien au tendre amour. Pourquoi est-ce que je baise encore mon mouchoir qui t'a touché tout à l'heure, qui t'a touché partout ? Oseras-tu dire que c'est folie : de toi, que ne dois-je pas aimer ? Quel moment que celui où il faut quitter ce qu'on aime ! Quelle solitude jusqu'à ce qu'on retrouve et qu'on presse sa main ! Demain, je te verrai. Que tes yeux me disent que tu m'aimes. N'est-ce pas ! Demain soir tu m'écriras pour que je lise de toi vendredi, dans cette maudite journée qui aurait dû être divine. Que je reçoive quelque chose de bien long encore de toi, amour... Adieu, aime-moi comme je t'aime. Me coucher ! C'est me séparer de toi une seconde fois, car ton souvenir est encore avec moi et QUI SÇAIT CE QUE M'APPORTERA LE VAGUE DES SONGES. SERA-CE TA DOUCE IMAGE ? OU MA TRISTE IMAGINATION ENFANTERA-T-ELLE ENCORE DES MONSTRES HORRIBLES ? Il est tard : je ne puis encore renoncer au souvenir de ma soirée. Toi, tu dors sans doute. Si je pouvais t'occuper en songe. Adieu, il le faut à la fin – amour, amour, amour... » MADAME DE PRON, AMOUR DE JEUNESSE D'EUGÈNE DELACROIX. Louise Du Bois Des Cours de La Maisonfort, était la fille du marquis de La Maisonfort, ministre de France en Toscane, et de Louise-Adélaïde Gascoing de Berthun, amie de Vigée-Lebrun. Elle avait épousé Louis-Jules-Barbon Rossignol de Pron qui, alcoolique, sombra dans la folie en 1822 et dont elle se séparerait en 1829. Très belle, elle fut courtisée par son cousin Coëlosquet (dont elle eut probablement un enfant hors mariage) et par Ch
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