BAUDELAIRE (Charles). – POE (Edgar Allan).... - Lot 4 - Osenat

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BAUDELAIRE (Charles). – POE (Edgar Allan).... - Lot 4 - Osenat
BAUDELAIRE (Charles). – POE (Edgar Allan). Histoires extraordinaires. Paris, Michel Lévy frères, 1856. In-18, xxxi-(une blanche)-330-(2 dont la der_x0002_nière blanche) pp., demi-chagrin violet, dos lisse fileté et fleuronné, tranches mouchetées, premier feuillet avec attaches fragiles, infime mouillure en marge haute des ff., rares rousseurs (reliure de l'époque) , volume placé dans un étui_x0002_boîte cartonné de Julie Nadot. ÉDITION ORIGINALE, dont il ne fut pas tiré de grand papier. Exemplaire sorti des presses de Louis-Simon Crété à Corbeil. ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ : « à monsieur J. Cohen, Ch. Baudelaire » (sur la page de faux-titre). BAUDELAIRE ENTRETIENT ICI SES RELATIONS AVEC LE JOURNAL LE PAYS, OÙ, DE 1854 À 1856, IL PUBLIA PLUSIEURS TEXTES D'EDGAR POE. L'avocat et publiciste Joseph Cohen (1817-1899) fut entre autres, de fin 1853 à fin 1856, le rédacteur en chef de cet organe semi-officiel du régime impérial qui accueillait diverses collaborations littéraires et où Barbey d'Aurevilly, ami de Baudelaire, officiait comme critique. Si Le Pays refusa ensuite, en 1857, de publier l'article de Barbey favorable aux Fleurs du mal, il publia en revanche en 1860 celle du même sur Les Paradis artificiels. En 1865, Baudelaire songerait encore à ce journal pour placer un de ses textes. CHARLES BAUDELAIRE RECONNUT EN EDGAR POE UN GÉNIAL FRÈRE DE « GUIGNON ». Quand, en 1848, il fit paraître sa première traduction d'Edgar Poe (1809-1849) dans La Liberté de la presse, il ne voyait alors en lui qu'un adepte tardif de l'illuminisme de la fin du xviiie siècle. Il parvint bientôt à une compréhension plus juste de l'œuvre de cet auteur complet (critique, romancier et poète), s'y reconnut, et lui voua dès lors une admiration sans borne. Ainsi, il vantait en 1853 son « génie » à Auguste Poulet_x0002_Malassis, et promettait en 1856 à Charles-Augustin Sainte-Beuve de revenir à outrance « sur le caractère surnaturel de sa poésie et de ses contes ». IL CONSACRA UNE GRANDE PART DE SES TRAVAUX LITTÉRAIRES À LA TRADUCTION DES ŒUVRES D'EDGAR POE. Il choisit d'abord des contes et quelques poèmes qui, parus en périodiques de 1852 à 1855, furent réunis dans deux recueils, Histoire extraordinaires (1856), Nouvelles histoires extraordinaires (1857), et donna ensuite Aventures d'Arthur Gordon Pym (1858), Eureka (1863) et Histoires grotesques et sérieuses (1865). Tous ces volumes furent ses œuvres littéraires les plus rentables. PAR SES TRADUCTIONS ET SON TRAVAIL CRITIQUE, IL PUT À JUSTE TITRE SE VANTER D'AVOIR « MIS EN BRANLE LA RÉPUTATION D'EDGAR POE À PARIS » (lettre à Eugène Pelletan du 17 mars 1854). Il ne fut certes pas le premier à s'intéresser aux textes du grand auteur américain : Isabelle Meunier, Adolphe Borghers, William Hughes, Amédée Pichot, Émile Forgues ou Gustave Brunet en donnèrent des traductions en revues ou en volumes à partir de 1844. En revanche, il s'est distingué par l'ampleur et la sincérité de ses traductions, et par le fait qu'il a accompli en parallèle un admirable travail critique sur Edgar Poe : il mena en effet d'actives recherches, obtint notamment d'utiles renseignements auprès de l'Américain parisien William Wilberforce Mann, et rédigea trois études successives, la première publiée en 1852 dans la Revue de Paris, la seconde et la troisième en préfaces respectives aux Histoires extraordinaires (1856) et aux LIVRES & AUTOGRAPHES JEUDI 29 AVRIL 2021 9Nouvelles histoires extraordinaires (1857). Il offrit là parmi ses plus belles pages de critique littéraire : « Si vous ajoutez à cette vision impeccable du vrai, véritable infirmité dans certaines circonstances, une délicatesse exquise de sens qu'une note fausse torturait, une finesse de goût que tout, excepté l'exacte proportion, révoltait, un amour insatiable du Beau, qui avait pris la puissance d'une passion morbide, vous ne vous étonnerez pas que pour un pareil homme la vie soit devenue un enfer, et qu'il ait mal fini , vous admirerez qu'il ait pu durer aussi longtemps » (p. xi du présent volume).
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