LOUIS BEROUD (1852-1930) Le Tsar Nicolas... - Lot 233 - Osenat

Lot 233
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Estimation :
30000 - 40000 EUR
LOUIS BEROUD (1852-1930) Le Tsar Nicolas... - Lot 233 - Osenat
LOUIS BEROUD (1852-1930) Le Tsar Nicolas II et la Tsarine Alexandra Fedorovna visitant le tombeau de Napoléon aux Invalides en 1896 accompagnés du président Félix Faure, du général Paul Edouard Arnoux, Gouverneur des Invalides, du Général Billot, Ministre de la Guerre, de l’amiral Gervais et du Baron de Mohrenheim, ambassadeur de Russie Signé et daté 1897 Huile sur toile, cadre en bois et stuc doré avec cartouches. 65 x 48,5 cm Provenance : Collection privée française Contexte historique : Le 7 octobre 1896, Nicolas II, le Tsar de Russie, et la Tsarine Alexandra Fedorovna sont reçus à Paris pour inaugurer le pont Alexandre III et cimenter l’alliance franco-russe. C’est un véritable triomphe populaire d’autant plus qu’un jour de congé scolaire a été décrété la veille et que la compagnie des Chemins de fer de l’Ouest a affrété des « trains de plaisirs »: 930.000 personnes sont arrivées de province. La pose de la première pierre du pont Alexandre III, qui relie les Invalides et les Champs Elysées, constitue le clou de la visite. Le pont porte le nom du père du tsar, Alexandre III, artisan de l’alliance franco-russe, ratifiée le 4 janvier 1894. « Après Notre-Dame, où l’archevêque de Paris les a reçus, ils ont visité le Panthéon, les Invalides, l’Institut et ont inauguré, avec le pont qui doit porter le nom d’Alexandre III, les travaux de notre future Exposition universelle.» Henri de Pène pour Le Gaulois, Octobre 1896. « C’est à onze heures et demie seulement que les souverains russes, arrivés par le boulevard Montparnasse et l’avenue de Breteuil, entraient en voiture par la grande grille en avant de l’église des Invalides sur la place Vauban. Les quatre petits tambours, pupilles des Invalides, battent aux champs. Et les vieux soldats, à l’uniforme légendaire, sur lequel tranche le baudrier blanc, alignés sur deux files, présentent leurs lances à fanion blanc et rouge. Le Tsar et la Tsarine, descendant de la daumont impériale ainsi que M. Félix Faure, sont reçus par le général Billot, ministre de la guerre, et le général Arnoux, commandant de l’hôtel, entourés des membres du conseil supérieur de la guerre et des commandants de corps d’armée. Le cortège pénètre aussitôt sous le Dôme, M. Félix Faure donnant te bras à la Tsarine. Devant la crypte, tout le monde s’arrête, tandis que seuls, le Tsar, le ministre de la guerre, le général Arnoux et les officiers russes descendent au tombeau de l’Empereur. Le Tsar regarde, la tête inclinée. (…) Pendant les quelques minutes que le jeune empereur de toutes les Russies a passées en méditation vis-à-vis de cette pierre tombale (…) Le Tsar relève la tête et reprend sa marche. Le cortège suit et pénètre après le souverain dans l’église où pendent, à la voûte, les étendards et drapeaux ternis, dont chacun équivaut à une page d’histoire. C’est l’hymne russe qui résonne en haut, exécuté par l’orgue que tient Gabriel Pierné. Le Tsar et sa suite ne font que passer. Les voici à l’entrée de la cour d’honneur. La statue de bronze-de Napoléon, du haut de son socle dans la galerie supérieure, contemple la scène. Des autres tribunes de la cour d’honneur tous les regards plongent sur le couple impérial. On détaille la toilette élégante et simple de l’impératrice (…) le Tsar en uniforme très simple de colonel d’infanterie russe, si je ne me trompe, vert sombre le bonnet d’astrakan, culotte bouffante dans les demi-bottes l’air et la démarche d’un jeune, très jeune officier. La main au bonnet faisant le salut militaire en passant devant l’alignement des vieux braves, dont le plus grand nombre porte sur la poitrine la médaille de Crimée. Toujours le saisissant contraste du présent avec le passé. La visite au musée d’artillerie ne dure qu’un instant. Il est midi dix. La journée avance. Le Tsar, qui passe la main d’un geste coutumier sur sa moustache et sa barbe, traverse à nouveau avec tout le cortège la cour d’honneur, se dirigeant vers la grande porte de l’Esplanade. Sous la voûte, les souverains russes font leurs adieux au ministre de la guerre, au vieux général Arnoux, marchant appuyé sur sa canne, et de tout leur entourage militaire. Ils remontent en voiture avec le président de la république pour retournera à l’ambassade. » Henri de Pène , Le Gaulois, Octobre 1896. Biographie : Louis BEROUD (1852-1930) Il est médaillé d’honneur du Salon en 1882 et remporte la médaille de bronze de l’exposition universelle en 1889 ainsi qu’en 1990. C’est lui qui, en 1911, constate le vol de la Joconde. Peint beaucoup d’intérieurs de musées parisiens, recopiant des œuvres célèbres dans leurs écrins, de scènes de vies et d’événements historiques. ‘TSAR NICHOLAS LOST IN CONTEMPLATION BY NAPOLEON’S TOMB’ Le Gaulois, 1896 TSAR NICHOLAS II & TSARINA ALEXANDRA FEDOROVNA VISITING NAPOLEON’S TOMB AT LES INVALIDES IN 1896 ACCOMPANIED BY PRESIDENT FELIX FAURE, GENERAL ARNOUX (GOVERNOR OF LES INVALIDES), GENERAL BILLOT (MINISTER OF WAR), ADMIRAL GERVAIS (ATTACHE TO THE TSARINA) & BARON VON MOH
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