CHEVEUX DE L’EMPEREUR NAPOLEON IER Mèche... - Lot 219 - Osenat

Lot 219
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CHEVEUX DE L’EMPEREUR NAPOLEON IER Mèche... - Lot 219 - Osenat
CHEVEUX DE L’EMPEREUR NAPOLEON IER Mèche de quelques cheveux présentée dans un papier plié, maintenue unie par un fil torsadé vert, fixé par un cachet de cire rouge aux profils de l’Empereur Napoléon Ier et de l’Impératrice Marie Louise, avec annotation manuscrite à la plume : « Hair of the Emperor Napoléon. Brought to England by Jn Santini. 1817. » Historique : A la fin 1816, Lord Bathurst décida de la réduction du personnel de la suite de l'Empereur et la nécessité du départ de quatre personnes, que néanmoins sir Hudson-Lowe ne voulait point se permettre de désigner : C'étaient Rousseau, Archambault, Piontowski et Santini. Montholon dans ses mémoires évoque Santini : « Il était neveu de l'évêque d’Ajaccio, et fort au-dessus de sa place par son éducation et son esprit. Son dévouement ne connaissait pas de bornes, et peut-être est-ce à cet excès de zèle qu'il dut d'être désigné par l'Empereur pour quitter Sainte-Hélène. Santini était Corse, par conséquent tout dévoué à son auguste compatriote. Or, les traditions des « vendettes » dans lesquelles il avait été élevé, et qui l'avaient suivi de ses montagnes à Sainte-Hélène, et le soleil de l'équateur, n'étaient point faits pour calmer ce sang, moitié italien, moitié français, que de nouveaux outrages venaient irriter tous les jours. C'était avec peine que l'Empereur avait obtenu de lui le serment de renoncer au projet qu'il avait formé un jour d'attendre Hudson Lowe au détour d'une route et de le tuer, comme ses compatriotes ont l'habitude de faire avec leurs ennemis. Santini, lorsque ce projet eut été découvert par l'Empereur, avait bien promis d'y renoncer, mais, pour une organisation aussi exaltée que l'était la sienne, l'occasion devait indubitablement faire oublier le serment. Aussi l'Empereur n'hésita-t-il pas à se séparer de ce fidèle serviteur, plutôt que de rester exposé aux terribles conséquences d'un dévouement qu'il lui était si difficile de maîtriser. Le 18 octobre 1846, Piontowski, Santini, Rousseau et Archambault jeune quittèrent Longwood et furent embarqués. La visite la plus minutieuse fut faite dans leurs bagages et sur leurs personnes, mais rien de suspect ne fut trouvé sur eux. Nous nous attendions à cette visite, et nous avions d'ailleurs trop de moyens de communiquer secrètement avec l'Europe pour courir le risque d'aggraver inutilement la position de ces braves gens. Piontowski et Santini allèrent en Angleterre, Rousseau et Archambault se rendirent en Amérique, où ils furent recueillis par le comte de Survilliers. Tous quatre emportèrent des témoignages de la satisfaction de l'Empereur .pour leurs services, leur indépendance fut assurée. » Jean Noël SANTINI était courrier de la Maison de l’Empereur sous l’Empire. Il se rend par ses propres moyens à l’Ile d’Elbe et est nommé huissier et gardien du portefeuille. Après son départ de 1816, il arrive à Londres, porteur d’un « appel à la nation anglaise » qu’ il a apprise par cœur. Retiré en Corse, Santini revient à Paris en 1841 et sollicite un emploi de gardien aux Invalides. Pendant de près de vingt ans, il veille sur le cercueil déposé dans la chapelle Saint Jérôme. Provenance : Descendance des Ducs de Bassano. NAPOLEON’S HAIR BROUGHT TO ENGLAND IN 1817
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