NAPOLÉON IER. Manuscrit autographe (environ... - Lot 192 - Osenat

Lot 192
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NAPOLÉON IER. Manuscrit autographe (environ... - Lot 192 - Osenat
NAPOLÉON IER. Manuscrit autographe (environ 3 colonnes) avec notes dictées au grand-maréchal Henri-Gatien BERTRAND (3 colonnes), le tout sur un bifeuillet in-folio de papier vergé anglais filigrané « J. Ansell 1811 ». [LONGWOOD, ILE DE SAINTE-HELENE, probablement fin de 1816]. Sur in-folio, quelques découpages correspondant à un total d'1/4 de colonne. « JE NE SAVAIS PAS QUE NOUS ALLIONS ENTRER EN CAMPAGNE : NOUS ORGANISONS L'ARMEE ! » (GASPARD GOURGAUD). Parmi ses travaux et dictées, l'empereur consacra du temps à réfléchir aux progrès qui pouvaient être faits en matière d'organisation militaire. Le grand-maréchal Bertrand indique dans ses Cahiers de Sainte-Hélène, à la date du 14 novembre « L'empereur dicte au général Gourgaud un projet d'organisation de l'armée à remettre au grand-maréchal. Gourgaud dit en riant à Mme Bertrand : je ne savais pas que nous allions entrer en campagne : nous organisons l'armée ! ». Le 23 novembre 1816, Gaspard Gourgaud indique dans son Journal : « L'empereur me parle de ses vues d'organisation militaire ». Le lendemain, le grand-maréchal Bertrand note de son côté : « L'empereur cause avec le grand-maréchal de ses notes militaires. Telles qu'elles sont, faites sans prétentions, elles formeront un ouvrage intéressant. » Encore le 12 janvier 1817 : « L'Empereur [...] veut continuer ses notes militaires ». LES PRESENTES NOTES TEMOIGNENT DE CES TRAVAUX, dont une version a été publiée sous le titre de « Projet d'organisation de l'armée » dans les Œuvres de Napoléon à Sainte-Hélène (Napoléon Ier, Correspondance, Paris, Imprimerie impériale, t. XXXI, 1869, pp. 512-547). Les pages indiquées ci-dessous se réfèrent à ce dernier ouvrage. Cavalerie du train des équipages Le 8 décembre 1816, le grand-maréchal Bertrand précisait ainsi : « l'empereur s'occupe de transports, de bâts, veut donner des ânes à l'armée ». Elles sont à mettre en rapport avec la deuxième partie du « Projet » publié, intitulée « Équipages militaires » (pp. 530-53). Les présentes notes comprennent une grande partie consacrée à l'organisation de la cavalerie du train des équipages. NOUS LISONS ICI DE LA MAIN DE L'EMPEREUR : « Note importante. 1 escouade, 1 garde aide-magasin... 1 mulet ou cheval de bât pour le chef de bataillon – 1 1 pour le quartier-maître et l'administration... – 1 3 pour les 18 officiers des corps à raison de 1 par 6 officiers... – 3 1 pour la caisse du régiment... –1 2 pour l'ambulance – 2 2 pour les cartouches – 2 2 pour les outils des armuriers – 2 » Transport des rations par les soldats Dans ses Cahiers de Sainte-Hélène, le grand-maréchal Bertrand rapporte : « L'empereur parle des rations : "La grande amélioration à faire dans la guerre, la seule d'importance, celle qui donnera un grand avantage à celui qui l'établira le premier : c'est d'accoutumer le soldat à porter ses vivres, à faire lui-même sa farine et son pain [...]" L'empereur a alors cherché le poids des rations, du biscuit, du riz, de la farine, etc. À souper, il fait apporter une galette faite avec de la farine et du riz crevé à l'eau.?» Dans son Journal, Gaspard Gourgaud confirme à la même date : « Sa majesté [...] se fait apporter une galette de quatre onces de farine faite par le cuisinier, et quatre onces de riz ». Cette question, déjà abordée par Napoléon Ier dans la septième des « Notes sur l'art de la guerre » (p. 408), est développée plus avant dans le ch. III de la première partie du « Projet » intitulé « Infanterie » (pp. 515-516). Une autre partie des présentes notes est consacrée à la question du transport de la nourriture des soldats. NOUS LISONS ICI DE LA MAIN DE L'EMPEREUR : « Le problème à résoudre, c'est d'avoir un mois de vivres sans avoir besoin de communiquer avec les magasins... La ration actuel[le] est de 18 onces de farine ou 20 de blé, qui font 24 de pain. Pour porter son pain, un soldat porte malaisément 4 jours ses 6 l[ivres], non à cause du poid[s] mais à cause de l'emba[r]ras. S'il devoit porter en blé ou en farine, il porteroit plus facilement plus facilement un poid[s] de 8 l[ignes] dans 2 sacs chacun de 4 l[ivres]. Rapporté au sac, cela fairoit en farine pour 7 jours à 18 onces ou pour 6 jours en blé. 18 onces de farine, 20 de blé ou 24 de pain peuvent être remplacées par 6 onces de ris. Dans ce cas les 2 sacs portant 8 livres de ris fairoient 21 ou 22 jours de vivres. MAIS LE FRANÇAIS VEUT DU PAIN POUR LE MANGER EN MARCHE. 5 onces de farine étant 4 de ris plus 13 de ris qui manque, fairoit une ration mixte de 9 onces. Le soldat pouroit porter 14 jours de vivres. Le grand-maréchal Bertrand et son fils sont connus pour avoir offert, à des amis et personnalités diverses des reliques autographes de Napoléon Ier extraites des manuscrits rapportés de Sainte-Hélène – d'où les découpages observés ici.
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