GARNIER (FRANCIS). Lettre autographe à ses... - Lot 188 - Osenat

Lot 188
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GARNIER (FRANCIS). Lettre autographe à ses... - Lot 188 - Osenat
GARNIER (FRANCIS). Lettre autographe à ses parents. « DEVANT JAMES TOWN, Ste-HÉLÈNE », 23-25 juin 1859. 2 pp. 1/4 in-8. Sur le retour de la première croisière de sa carrière, Francis Garnier évoque ici « une traversée superbe » sur l'Eurydice depuis San Francisco, par Valparaiso, en filant à « douze nœuds depuis le Cap Horn ». « 23 juin 59... DEMAIN, JE VAIS A LONGWOOD, VOIR CE QUI RESTE DE LA DEMEURE ET DU SEJOUR DE NAPOLEON Ier. On ne comprend bien toute l'infamie anglaise qu'à l'aspect de ce rocher hideux, de ce granit stérile que l'on appelle Ste-Hélène, où deux mois de séjour suffisent pour tuer une garnison, et il n'a fallu rien moins que ce climat torride, cet isolement absolu de toute civilisation et de tout plaisir, pour miner et tuer par le contraste de ses souvenirs, cette organisation puissante dont le génie avait dominé l'Europe. 25 juin. HIER A 8 HEURES DU SOIR SEULEMENT, NOUS SOMMES REVENUS DE NOTRE PELERINAGE A LONWOOD, et malgré la nuit noire, et le mauvais temps, le commandant qui avait hâte de quitter cette île inhospitalière, a fait appareiller , de sorte que tous ceux qui comme moi n'étaient rentrés à James Town que le soir, n'ont pu envoyer leurs lettres à terre. Vous n'aurez donc plus de mes nouvelles que timbrées de France... » MYTHIQUE EXPLORATEUR FRANÇAIS, L'OFFICIER DE MARINE FRANCIS GARNIER (1839-1873) est issu de l'École navale : il servit d'abord dans les mers du Sud (1857-1858), puis participa à l'expédition de Chine (1860) où, attaché à l'état-major de l'amiral Charner, il se distingua et fut nommé enseigne de vaisseau. Il accompagna l'amiral dans son expédition de Cochinchine (1861) et, après un bref retour en France, revint à sa propre demande dans ce pays comme inspecteur des Affaires indigènes (1863) puis comme administrateur de Cholon (1865), obtenant sa nomination comme lieutenant de vaisseau. Ses publications sur la colonisation de l'Indochine décidèrent le ministre de la Marine et Napoléon III à lancer une mission d'exploration sur le Mékong pour déterminer si ce fleuve pouvait servir de voie de pénétration en Chine. Francis Garnier partit en 1866 comme second du capitaine de frégate Émile Doudart de Lagrée, et remplaça celui-ci mort de maladie. À son retour en France, affecté au Dépôt des cartes et plans de la Marine, il dirigea la publication du célèbre Voyage d'exploration en Indo-Chine qui rendait compte du riche bilan de ce voyage sur les plans cartographique, géologique, botanique, zoologique, ethnographique et linguistique. Lors de la guerre de 1870, il servit auprès des amiraux Jurien de La Gravière puis Méquet, mais ses protestations contre la reddition des forts lui valut une disgrâce momentanée. Il demanda alors un congé et repartit pour la Chine où il demeura en 1872 et 1873 : il y voyagea comme correspondant du Temps et monta à Shanghai une société de transaction de soie et soieries. Cependant, connaissant ses opinions sur la colonisation du Tonkin, l'amiral Dupré le rappela au service et l'envoya à Hanoï soutenir le trafiquant Jean Dupuis, afin d'y imposer la présence française : après de vaines démarches diplomatiques auprès des Annamites, Francis Garnier s'empara de la citadelle d'Hanoï en novembre. Cependant, à la suite d'une action d'une folle témérité contre les Pavillons noirs, il se fit tuer en décembre 1873.
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